Du nouveau dans l'affaire autour du titre du film de Rodolphe Marconi, Ceci est mon corps. Le juge des référés Catherine Taillandier a rendu son verdict en fin d'après-midi, et débouté l'AGRIF de sa demande d'interdiction des affiches du film.
L'alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne avait intenté la semaine dernière une action en justice, estimant que le titre du film, reprenant une formule essentielle de la religion catholique, était provocateur et inutile. Son avocat avait ajouté qu'il s'agissait de "la phrase la plus sacrée des religions chrétiennes".
Le juge a réfuté cet argument, car "ces paroles appartiennent au patrimoine culturel commun" et que "rien n'interdit à priori d'en faire usage dans un autre cadre que celui de la pratique religieuse". De plus, il a estimé que le film ne manifestait aucune agressivité à l'égard de la religion et qu'en ce sens, il n'y avait aucun "trouble manifestement illicite" à faire cesser. Le juge a donc suivi les réquisitions du Parquet, et mis un terme à cette affaire en déboutant l'AGRIF de ses demandes.
Les affiches de Ceci est mon corps seront donc visibles aux yeux de tous, et le film sortira dans les salles françaises mercredi prochain.
F.M.L