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    Rivalité pour attirer les tournages

    De plus en plus de pays cherchent à attirer les productions internationales, à grands renforts d'incitations fiscales et de tarifs attractifs.

    Où se tourneront les prochaines grandes productions internationales ? A vrai dire, les studios n'ont que l'embarras du choix. Pour les Etats-Unis, l'option la plus proche reste le Canada. Le pays recèle de paysages divers et variés, allant des grands espaces à l'architecture classique des villes américaines, et permettant d'accueillir toutes sortes de productions. Le pays connaît un succès certains, notamment dans les villes de Toronto, Montréal et Vancouver.

    Du coup, loi du marché oblige, les tarifs ont quelque peu augmenté... Ce qui a généré une nouvelle migration des productions vers d'autres régions canadiennes, moins visitées, et qui sont donc elles à la recherche de tournages pour booster l'économie locale. C'est le cas de la région d'Alberta, ou encore du Yucon, qui proposent aux producteurs des réductions de 35 à 40% sur les dépenses engagées sur place, en ce qui concerne le personnel local utilisé pour la Nouvelle Ecosse, et pour l'ensemble des dépenses dans le Yucon. Fort de ces incitations, le Canada reste donc un lieu d'accueil privilégié pour les productions internationales.

    Bien placé également au rang des pays à succès, le Mexique. Depuis le tournage de Titanic, le pays a la cote... Limitrophe des Etats-Unis, ce lieu peut représenter une économie de 25 à 30 % du budget d'un film par rapport à son voisin, et ce malgré les dépenses de transports et de logement de l'équipe sur place. Principaux avantages : un taux de change favorable, et un très faible coût de location pour les lieux de tournage. Les studios ne s'y sont pas trompés : le Mexique a accueilli cette année pas moins de 40 productions américaines, parmi lesquelles Frida, ou encore One upon a time in Mexico.

    En revanche, le Royaume-Uni est le grand perdant de cette bataille pour les lieux de tournages. La pays a connu une chute de plus de 65% de ses revenus liés aux tournages internationaux sur son territoire. Eloigné des Etats-Unis, il a subi de plein fouet la concurrence de pays peu chers tels que l'Australie, la République Tchèque, l'Espagne, qui offrent des incitations plus intéressantes, et du Canada et du Mexique, tous deux proches du géant américain. Malgré un taux de change favorable, qui lui permet de rester dans la course, le Royaume-Uni a vu sa part de marché fondre comme neige au soleil. Le tournage de la suite des aventures d'Harry Potter devrait remettre les indicateurs au beau fixe... mais pas avant 2002.

    F.M.L d'après Screen Daily

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