Miramax vient d'acquérir les droits américains et italiens de Baran, le nouveau long métrage du réalisateur iranien Majid Majidi. C'est la deuxième fois que le studio hollywoodien distribue une oeuvre de ce cinéaste, qui peut d'ores et déjà se targuer d'une très bonne réputation outre Atlantique. En 1999, Les Enfants du ciel, également distribué par Miramax, a totalisé près d'un million de dollars sur l'ensemble du territoire américain. De même, La Couleur du paradis (sorti sur les écrans français au mois de janvier dernier) a rapporté 1,8 millions de dollars à Sony Pictures Classics, qui en assurait l'exploitation aux Etats Unis.
Un succès public qui classe Majid Majidi au panthéon des réalisateurs iraniens, aux côtés d'Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf et de Jafar Panahi. Présentés à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes, nominés aux Oscars (Les Enfants du ciel) ou primés au Festival de Montréal et de San Sebastian en Espagne (Le Père), ses films voyagent dans le monde entier et collectionnent les récompenses les plus courues du septième art. Ainsi, Baran qui concourrait dernièrement au Festival du film de Fajr, à Téhéran, a cumulé les prix du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur comédien et de la meilleure bande musicale.
Comme c'est le cas dans la plupart de ses films, le protagoniste de Baran est un jeune adolescent ; employé illégalement dans une entreprise de constructions afghane, la perte soudaine de son travail va changer sa vision de la vie et de la société. Selon Harvey Weinstein, directeur de Miramax, Baran, "servi par une mise en scène superbe", constituerait "l'oeuvre la plus mature de Majid Majid.
A.Z.