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    Touche pas à mon Oscar !

    L'Académie des Oscars refuse de voir les statuettes dorées faire l'objet d'une exploitation commerciale.

    La prestigieuse Académie des Oscars part en guerre contre la dissémination des Oscars aux quatre coins du globe. Fâchée de voir de plus en plus d'Oscars dans les catalogues de ventes aux enchères, l'Académie pousse un gros "coup de gueule" : un Oscar est un objet prestigieux et ne doit pas se retrouver entre n'importe quelles mains.

    Le problème de la vente des Oscars remonte à 1949 : la prestigieuse récompense attribuée en 1948 à Sid Grauman avait été vendue l'année suivante, après sa mort. Pour éviter la circulation des célèbres statuettes, l'Académie avait mis en place en 1950 un "Accord des gagnants", dans lequel les heureux vainqueurs s'engageaient à ne jamais vendre le précieux trophée. Seule l'exploitation commerciale est interdite : les héritages ou les dons à des musées sont autorisés. Depuis la mise en place de cette réglementation, la chasse aux contrevenants est ouverte. L'Académie tente actuellement de faire empêcher la mise en vente d'un Oscar attribué à Judy Garland en 1939 pour Le Magicien d'Oz. En effet, l'Oscar original avait été volé il y a dix ans. Lors de la remise d'un Oscar de remplacement, l'actrice avait signé le fameux "Accord des gagnants". Une audience aura lieu fin juillet pour déterminer si le mari de Judy Garland, héritier du trophée, peut ou non le céder.

    Néanmoins, aucune loi n'empêche la vente des Oscars remis avant 1951. Du coup, les salles de ventes font la sourde oreille, d'autant que les statuettes dorées attirent les collectionneurs fortunés. Ainsi l'Oscar de la meilleure actrice attribué à Bette Davis en 1938 pour Jezebel a été adjugé pour trois fois la valeur de l'estimation lors de sa mise aux enchères, jeudi 19 juillet. Pour éviter qu'il ne sorte du circuit, Steven Spielberg a déboursé 578 000 dollars (4,3 millions de francs), avant d'en faire don à l'Académie. C'est d'ailleurs la seconde fois que le réalisateur intervient dans des ventes, pour éviter que les Oscars se répandent dans la nature. Lee Wasserman, ancien patron d'Universal, avait été le premier à récupérer ainsi un Oscar pour en faire don à l'Académie. Pour les Oscars antérieurs à 1950, la prestigieuse institution dépend donc de la générosité des membres de l'industrie hollywoodienne.

    F.M.L

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