Les démêlés juridiques entre le distributeur allemand Scotia et le producteur américain Miramax connaissent un nouveau rebondissement. La cour de justice de Los Angeles a en effet débouté mardi 10 juillet la requête de Scotia, qui accusait Miramax de pratiques commerciales déloyales. Retour sur un scénario juridico-financier plutôt compliqué...
Acte 1. Entre 1994 et 1998, Scotia distribue une trentaine de films estampillés Miramax sur le territoire allemand. Les relations entre les deux firmes sont au beau fixe. Jusqu'à ce qu'en 1997, Miramax commence à ne pas respecter certaines promesses, et à préférer d'autres distributeurs allemands pour ses films les plus forts, dont la série des Scream, ou encore Shakespeare in love. Au sujet de ce dernier film, les frères Weinstein ont d'ailleurs voulu dédommager Scotia... qui a refusé le geste.
Acte 2. En avril 2001, le ton monte. Miramax se lasse de ne pas recevoir le paiement des droits de plusieurs films cédés à Scotia, dont Holy smoke, ou encore Les Joueurs. La firme décide donc de lancer une procédure de médiation auprès de l'American Film Marketing Association.
Acte 3. Le 5 juin 2001, Scotia contre-attaque, et décide d'intenter une action en justice à l'égard de Miramax, aurpès de la Cour de justice de Los Angeles. Motif : la firme des frères Weinstein ne respecterait pas ses engagements, cèderait les droits de ses films à un prix trop élevé par rapport au potentiel commercial des films, et abuserait derechef de pratiques commerciales plutôt déloyales.
Acte 4. Mardi 10 juillet, la Cour de justice de Los Angeles a rejeté la demande de Scotia, laissant le champ libre à la médiation engagée par Miramax. La société de production américaine s'est déclarée "ravie que la cour ait rejeté la tentative de blocage de la médiation par Scotia, alors que c'est la procédure juridique prévue au contrat." L'affaire devrait se clore rapidement, dès que le résultat de cette médiation sera connu.
F.M.L