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    Appel à la grève chez Gaumont

    Les organisations syndicales CGT, FO et CFDT appellent à la grève le 1er jour de la Fête du cinéma pour protester contre la création d'EuroPalaces.

    Le personnel de Gaumont dénonce la façon dont s'est faite la fusion des salles Pathé et Gaumont au sein d'EuroPalaces. L'union des activités "salles" des deux groupes a été entérinée mercredi en assemblée générale extraordinaire mais sans consultation des représentants syndicaux. Les syndicats CGT, FO et la CFDT ont donc lancé un appel à la grève pour le dimanche 1er juillet qui ouvre la Fête du cinéma. Nul doute que cette mobilisation serait un manque à gagner pour les salles Gaumont qui enregistrent chaque année un fort bénéfice lors de cette Fête.

    Dans une lettre ouverte à Nicolas Seydoux, patron de Gaumont et à Eduardo Malone, président d'EuroPalaces et vice-président de Pathé, les syndicats demandent la satisfaction de six revendications, dont l'assurance que les 1 200 salariés de Gaumont ne seront pas licenciés.

    Le projet EuroPalaces est né en décembre dernier de la volonté des deux frères Seydoux. Pour faire front à Vivendi-Universal et renforcer leur puissance en Europe, Jérôme Seydoux, à la tête de Pathé et Nicolas, à la tête de Gaumont, ont décidé d'allier leur force en créant la société EuroPalaces, réunissant les salles des deux groupes. La nouvelle société est détenue à 36 % par Gaumont et à 64 % par Pathé.

    Cette union avait été contrecarrée au mois d'avril par les salariés de Gaumont, qui craignaient déjà des suppressions de postes au siège de leur entreprise. A l'inverse, leur dirigeant Nicolas Seydoux, comptait sur EuroPalaces pour renforcer une activité "salles" florissante susceptible de renflouer des caisses mises à mal par les 439 millions de francs de pertes enregistrées en 2000. Présents en Italie et aux Pays-Bas, depuis peu en Suisse avec le rachat de Ciné Village Balexert, Pathé et Gaumont réunis possèdent plus de 700 écrans et totalisent un chiffre d'affaires annuel de 300 millions d'euros. Leader européen, EuroPalaces devait encore être renforcé avec l'ouverture prochaine d'une vingtaine de sites. Mais l'opposition des salariés pourraient bien encore contrarier les plans des frères Seydoux.

    A.C.

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