A quatre jours de l'expiration de la convention collective des acteurs, les négociations salariales ont repris, mardi, entre les syndicats et les représentants des grands studios de cinéma et de télévision d'Hollywood.
Les discussions entre les deux parties durent déjà depuis six semaines, dans le plus grand secret. Greg Kricman, le porte-parole du syndicat des acteurs de cinéma (Screen Actors Guild), a précisé que si aucun accord n'est conclu d'ici samedi, une grève pourrait être décidée. Kircman a cependant indiqué que "rien n'a été prévu pour le moment" quant à une éventuelle grève. Principale pierre d'achoppement des discussions : le salaire minimum à accorder aux acteurs. Ces derniers demandent une augmentation annuelle de 5% alors que les studios leurs offrent 3,55%.
L'an dernier, la longue grève qui opposait les acteurs à l'industrie publicitaire avait fait perdre, en six mois, des centaines de millions de dollars aux deux parties. Il faut dire qu'aux Etats-Unis, où tout acteur se doit d'être syndiqué, un mouvement de grève implique donc l'ensemble de la profession.
La Screen Actors Guild vient d'ailleurs de prendre de lourdes sanctions à l'égard de huit acteurs qui n'ont pas respecté le mot d'ordre de grève de l'an dernier. Ainsi, depuis le mois dernier, ce sont 39 acteurs qui ont été exclus du syndicat, pour des durées allant de quelques mois à cinq ans. Des périodes durant lesquelles ils auront énormément de difficultés à exercer leur métier.
M.B. avec AFP