"Contrairement à la rumeur annoncée, l'assemblée générale s'est déroulée dans une atmosphère très conviviale", a déclaré la Cinémathèque française dans un communiqué.
Il s'agissait de la première assemblée depuis l'intronisation de Peter Scarlet, Américain qui a dirigé pendant 18 ans le festival de San Francisco, au poste de directeur général. La réunion aurait pu être houleuse puisque la profession avait choisi un tout autre candidat. Pour le monde du septième art, le nouveau directeur ne devait pas être un "simple administrateur-gestionnaire compétent". Au contraire, il devait avoir une véritable politique culturelle. Le monde du septième art s'était ouvertement exprimé en faveur de Pierre-Henri Deleau, créateur de la Quinzaine des réalisateurs de Cannes en 1969.
Lors de la réunion, le producteur Michel Saint-Jean (Western, La Vie rêvée des anges, Harry, un ami qui vous veut du bien) et le scénariste Jacques Fieschi (Sade, Les Destinées sentimentales, Place Vendôme) sont entrés au conseil d'administration de la Cinémathèque française.
Sur 181 votants, le rapport moral a été adopté par 143 voix pour, 15 contre et 16 abstentions, tandis que le rapport financier a été adopté par 162 voix pour, une contre et onze abstentions.
Le conseil d'administration de la Cinémathèque, présidé par le cinéaste Jean-Charles Tacchella, comprend notamment les producteurs Humbert Balsan (Samia, Rembrandt) et Claude Berri (Astérix et Obélix contre César), les réalisateurs Alain Corneau (Le Prince du Pacifique), Jean-Paul Rappeneau (Le Hussard sur le toit) et Jean Rouch (Moi fatigué debout, moi couché) et le directeur général du Centre national de la cinématographie (CNC) David Kessler. Le cinéaste Jean-Luc Godard n'y figure plus.
M-C.H. avec AFP