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    La violence à nouveau sur le tapis

    Les hommes politiques américains ont commandé une étude sur l'impact de la violence à l'écran sur les jeunes.

    Le débat ne date pas d'hier. En avril 1999, le problème de la violence au cinéma avait atteint son paroxysme avec le massacre de treize étudiants dans le lycée de Columbine dans la petite ville de Littleton. Deux adolescents avaient tiré sur leurs camarades avant de retourner l'arme contre eux.

    En juin 2000, le président Bill Clinton avait demandé à la Federal Trade Commission (FTC) d'enquêter sur l'influence des produits culturels sur les jeunes. En septembre, celle-ci a rendu son rapport et ses conclusions sont alarmantes : les mineurs américains ont accès à des contenus pour adultes, et sont même souvent incités à les consommer. Par exemple, 46 % des cinémas testés laissent entrer des jeunes seuls pour des projections interdites aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte. Autre problème : les tests marketing de films violents incluent parfois des enfants.

    Pourtant, la FTC n'a pu demander le vote d'un texte au Congrès. Elle s'est déclarée incompétente puisque le premier amendement de la Constitution américaine limite l'interventionnisme étatique. La FTC a donc tout simplement demandé aux professionnels de la culture de s'autoréguler.

    Depuis, la situation a évolué. Le mois dernier, un amendement à un important projet de loi sur l'éducation a été adopté. Il permettrait, si le projet de loi est voté, d'obliger tous les secteurs de l'industrie des loisirs (films, musique, télévision et jeux vidéo) d'avoir un système homogène de classification qui contiendrait une description du produit et l'âge minimum pour le visionner ou l'écouter.

    Parallèlement, le ministère de l'Education et le National Institutes of Health (NIH) ont entrepris, à l'initiative des députés, une étude sur l'impact des images violentes sur les jeunes qui devra faire l'objet d'un plan d'action présenté dans six mois au Congrès. "C'est dans l'intérêt du public que soit déterminé l'impact des programmes violents sur le développement psychologique des enfants", a affirmé Sam Brownback, sénateur républicain du Kansas.

    Au début de l'année, une étude américaine du ministère de la Santé n'avait pas établi de lien direct entre films violents et actes de violence de la jeunesse américaine. Si le ministère de l'Education et le NIH démontraient un lien, les députés seraient mieux armés face à l'industrie du cinéma.

    M-C.H. avec Variety

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