Ca bouge au box-office ! Swordfish, un thriller policier s'est offert la tête du box-office américain pour son premier week-end dans les salles, avec 18,4* millions de dollars de recettes. Ce film de Dominic Sena, à qui l'ont doit entre autres l'excellent Kalifornia et 60 secondes chrono, met en scène un John Travolta espion, qui recrute un Hugh Jackman pirate de l'informatique pour l'aider à détourner 6 milliards de dollars, placés sur les fonds secrets gouvernementaux. Clin d'oeil : l'actrice française Astrid Veillon, coutumière des séries télévisées, interprète dans le film un petit rôle de banquière.
Le score de Swordfish dépasse les espérances des analystes. Placé au milieu de nombreux films pour enfants et adolescents, le film a tiré le maximum de profits de son genre : le thriller d'action. C'est également l'occasion pour John Travolta de renouer avec le succès. Après les démarrages très moyens de Lucky numbers, à 4,5 millions de dollars de recettes, et de Battlefield Earth, à 11,5 millions de recettes, l'acteur américain montre une nouvelle fois qu'avec un film digne de ce nom, il peut réunir le public. Swordfish marque son troisième meilleur démarrage, derrière Volte-Face de John Woo (23,4 millions de dollars) et La Fille du général (22,3 millions de dollars).
De son côté, Shrek monte sur la seconde marche du podium pour le troisième week-end consécutif. L'ogre vert maintient ses bons résultats au box-office, et ne réalise que 39% d'entrées en moins par rapport au week-end précédent. Avec 17,1* millions de dollars de recettes ce week-end, le film cumule pour le moment 176,6* millions de dollars. Le film passera sans aucun doute la barre des 200 millions de dollars, et devrait connaître une bien jolie carrière à l'étranger.
Pearl Harbor prend la troisième place du classement, avec 14,9* millions de dollars de recettes, ce qui porte son cumul à 141,1* millions de dollars. Ses entrées chutent de 50 % pour son troisième week-end dans les salles. Le film ne se maintient pas très bien, et chute plus vite que certains analystes l'annonçaient. Comme pressenti depuis sa sortie, Pearl Harbor n'a pas cassé la baraque dans les salles américaines. Pour atteindre l'équilibre financier, puis dégager un bénéfice, le film, handicapé par un budget très lourd (140 millions de dollars) auquel s'ajoutent les frais de promotion et une durée très longue qui diminue le nombre de séances, devra coupler une réussite à l'international avec des ventes conséquentes sur les seconds marchés (vidéo, télévision...).
Evolution, à la quatrième place, n'atteint pas son objectif. Le film de science-fiction délirant d'Ivan Reitman démarre avec 13,2* millions de dollars de recettes pour son premier week-end en salles, ce qui est décevant par rapport aux espérances de DreamWorks. Enfin Atlantide, l'empire perdu, le nouveau Disney, a plutôt bien démarré sur les deux salles du pays dans lesquelles il est sorti ce week-end, ce qui laisse présager à Disney un bon score pour son démarrage dans tout le pays vendredi. Rendez-vous lundi prochain pour vérifier si les prédictions de Disney étaient les bonnes...
F.M.L
*Les chiffres mentionnés dans l'article sont des estimations, publiées dimanche soir par la société spécialisée Exhibitor Relations.