Mon compte
    Ca chauffe pour Miramax

    Le distributeur allemand Scotia a intenté une action en justice ce mardi 5 juin contre Miramax, accusé de pratiques commerciales peu orthodoxes.

    Scotia s'en prend à Miramax. La société de distribution allemande a intenté ce mardi une action en justice auprès de la Court de justice de Los Angeles à l'encontre du producteur américain. La société de production des frères Weinstein est poursuivie pour non respect de contrats et pratiques déloyales.

    Entre 1994 et 1998, Scotia a distribué 29 films Miramax, pour un montant total de 26 millions de dollars. Les premiers soucis entre les deux firmes sont apparus en 1997. A l'époque, Miramax n'a pas respecté la promesse de fournir à Scotia Bad moon rising, un projet de Wes Craven, annulé car le réalisateur devait d'abord réaliser les deux suites de Scream. Hors les droits de ces deux films, Scream 2 et Scream 3, ont été cédés à un autre distributeur allemand.

    A peu près à la même période, Miramax n'a pas respecté le contrat qui prévoyait de fournir les droits de Shakespeare in love de John Madden. Sur ce second dossier, Harvey Weinstein, patron de Miramax, reconnaît ses torts. Mais il précise également qu'à la suite de ce désistement, lui et son frère Bob ont offert personnellement à Sam Waynberg, patron de Scotia, de dédommager sa firme par un chèque de 100 000 dollars. Une offre que le distributeur allemand a ignoré.

    Avril 2001 : l'affaire prend une tournure juridique

    En avril dernier, les relations sont devenues encore un peu plus tendues lorsque cette fois, c'est Miramax qui est monté au créneau. La firme des frères Weinstein a demandé une médiation auprès de l'American Film Marketing Association. Selon Miramax, le distributeur allemand n'a jamais réglé la facture des droits d'un lot de films incluant, entre autres, Holy smoke de Jane Campion, et Les Joueurs de John Dahl. Le résultat de cette médiation sera connu le 28 juin.

    Scotia contre-attaque désormais, en portant l'affaire devant la justice. Selon le distributeur allemand, Miramax ne respecte pas ses engagements contractuels, vend ses films trop cher par rapport à leur potentiel commercial, et utilise des pratiques déloyales en n'incluant jamais dans les lots à destination de Scotia les films les plus importants de son catalogue. Scotia réclame 13 millions de dollars de dommages et intérêts.

    F.M.L

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top