Flora Martinez n'est pas encore connue du grand public, mais cette Colombienne de 23 ans a du talent à revendre. Son premier film pour le cinéma, Soplo de Vida, est actuellement à l'affiche. Dans ce long métrage, elle incarne le mystérieux personnage d'"Hirondelle", une jeune femme qui se fait assassiner et qui devient le centre d'une étrange enquête policière.
Preuve d'un talent indéniable, ce rôle lui avait permis de remporter il y a deux ans le Prix d'interprétation féminine lors du Festival des cultures d'Amérique Latine de Biarritz (Festival également connu sous le nom de La Cita).
AlloCiné a profité de la présence de Flora Martinez dans l'hexagone pour faire plus ample connaissance avec cet espoir du cinéma Sud-Américain.
Comment résumeriez-vous "Soplo de Vida" ?
Soplo de vida est un film noir qui se déroule en Colombie, à Bogota. Il y a des personnages dont les vies n'ont pas vraiment de sens, des personnages qui se cherchent. C'est un film noir sur l'assassinat d'une fille, jouée par moi-même et que l'on surnomme "hirondelle"... Je suis une petite fille qui tombe amoureuse d'un politicien, un homme puissant et mauvais. Et cet homme la tue... C'est le point de départ du film.
Comment vous-êtes vous retrouvée associée à ce projet ?
Sebastian Ospina, qui est le scénariste du projet, m'avait vu jouer à la télévision. Il m'a demandé, quand il écrivait le film, si je pouvais incarner le personnage d'"Hirondelle".
Qu'est-ce qui vous a le plus attiré dans le film ?
Je pense que je me suis sentie très proche du personnage d'"Hirondelle" à ce moment de ma vie dans sa manière de se chercher dans la vie à travers l'amour... "Hirondelle" ne connaît que l'amour et découvre la vie à travers l'amour qu'elle donne aux hommes. Elle aime les hommes ; elle ne ressent rien pour elle-même... J'ai senti que j'étais comme elle, cela m'a rapproché du personnage.
"Soplo de Vida" est votre premier film sur grand écran et cela a été immédiatement un succès pour vous avec le prix d'interprétation féminine à Biarritz. Comment avez-vous vécu cette ascension très rapide ?
Je me souviens simplement avoir prié, à Biarritz, afin d'avoir la foi de jouer, de faire ce ce que je voulais vraiment faire. Et j'ai eu le prix, c'était une très belle expérience, c'était magique, d'être là, et d'être ici à Paris aujourd'hui... Sentir cette liberté... Je viens de Colombie, un pays qui est en proie à des difficultés actuellement. Donc, c'est comme si j'avais eu des ailes... c'était beau.
Vous êtes Colombienne, mais vous êtes née à Montréal et vous avez effectué des études à New York. D'une certaine manière, vous êtes une actrice très internationale. Qu'avez-vous retenu de ces différentes expériences ?
Je pense que tout a été positif. En Colombie, j'ai fait de la télévision, il y avait de la passion, je jouais dans des soap-opéras. Ensuite à New York, j'ai étudié la méthode, un peu à la Robert DeNiro, à la Al Pacino... Et quand je suis venue ici à Paris, j'ai trouvé que vous possédiez la parfaite communion entre le jeu intellectuel des américains et la passion qu'il y a en Colombie. Donc en fait, tout ce que j'ai connu va bien ensemble...
Quels sont vos projets ?
Je retourne à New York pour faire une comédie romantique qui s'appelle I'm in love with Lucy. C'est un film indépendant avec Monica Potter, une superbe actrice qui est en train de devenir très importante aux Etats-Unis. Et j'espère que quelques films plus tard, je reviendrai ici à Paris.
C.C.
Photo : © AlloCiné