L'histoire qui lie depuis maintenant 32 ans Steven Spielberg et Universal Studios se poursuit. Entré chez Universal dès sa sortie de l'université, le réalisateur n'a cessé de collaborer avec ce studio hollywoodien, où il a connu son premier très grand succès avec Les Dents de la mer, en 1975. Lorsqu'en 1994, il a décidé de créer son propre studio, DreamWorks, avec Jerry Katzenberg et David Geffen, Universal était apparu comme un partenaire naturel. Les deux entités avaient alors signé un accord de distribution : pendant six ans, de 1995 à fin 2001, DreamWorks s'occupait de la sortie de ses films en salles sur le territoire américain. Et moyennant finances, Universal effectuait la distribution des films DreamWorks en salles à l'international, et mondialement en vidéo.
Courant mars, DreamWorks a entrepris de renégocier ce contrat, qui arrivait à échéance à la fin de l'année 2001. Le studio est donc allé proposer son contrat de distribution au plus offrant. Dans ce cadre, les représentants de DreamWorks ont notamment rencontré, début avril, la Warner, filiale d'AOL Time Warner, concurrent de Vivendi Universal. L'objectif était de revoir le contrat à la hausse, afin de pouvoir rembourser ses investisseurs. Pierre Lescure, de son côté, avait déclaré, fin mars, à La Tribune qu'au-delà d'une certaine somme, Vivendi Universal n'avait pas intérêt à renouveler le contrat.
Les deux studios se sont finalement entendus, et DreamWorks a renouvelé son contrat avec Universal pour une durée de cinq ans. Le studio de cinéma de Vivendi Universal gardera jusqu'à fin 2006 la distribution en salles des films produits par DreamWorks, et leur distribution mondiale en vidéo, DVD et musique. Universal continuera également d'exploiter les personnages des films DreamWorks dans ses parcs à thèmes. Le montant de la transaction, probablement revu à la hausse, n'a pas été révélé.
F.M.L.