L'industrie cinématographique russe renaît de ses cendres. Le président russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi 5 avril le lancement d'une réforme destinée à rentabiliser la production cinématographique locale. L'objectif est double.
D'une part, transformer les studios d'Etat en une société par actions, toujours détenue par l'Etat. Pour le moment, il existe une quarantaine de studios qui ne produisent chacun qu'un film par an en moyenne, à l'exception de Lenfilm, qui en produit une dizaine, et attire de nombreux cinéastes en raison de ses prestations, qui offrent un bon rapport qualité/prix.La mise en place de cette holding est un premier pas vers une future privatisation. Les bénéfices dégagés par cette nouvelle structure serviront à soutenir la production cinématographique et à former les jeunes cinéastes.
Seconde mission confiée par le président via ces décrets : faire passer la part des films russes projetés en salles de 7 à 30 %. Pour ce, le système de distribution sera amélioré. De plus, environ 150 salles de cinéma appartenant à l'Etat ou aux collectivités territoriales seront construites ou rénovées. Pour le moment, les productions russes coûtent en moyenne 800 000 dollars, et ne rapportent en moyenne que 150 000 dollars lors de leur exploitation en salles, et 200 000 dollars en vidéo. Cette réforme est donc la bienvenue, pour remettre le cinéma russe sur les rails...
F.M.L.