Lancée le 29 mars 2000 à grand renfort de publicité, la carte d'abonnement illimité UGC avait aussitôt défrayé la chronique dans les milieux professionnels, et profondément modifié le rapport du public au cinéma.
Un an plus tard, le constat est mitigé. Si la carte a certes permis une hausse de la fréquentation partout où elle est implantée et notamment à Paris, où la fréquentation a augmenté de 11,2% en 2000, la qualité des prestations s'en ressent : les multiplexes du groupe sont assaillis et il devient difficile de trouver une place en salle pour ceux qui n'ont pas réservé à l'avance.
Parallèlement, la formule a soulevé un débat sur le statut des ayants droit des films ; la rémunération qu'ils touchent sur chaque billet acheté avec une carte UGC équivaut à celle qu'ils touchent sur un billet au tarif réduit.
Enfin UGC ne fait pas une si bonne affaire : les abonnés utilisent leur carte en moyenne 52 fois par an, quand le groupe ne tablait que sur 36 projections annuelles. Si le groupe ne perd pas encore d'argent, puisque le seuil critique est fixé à 70 séances par an, sa marge bénéficiaire est tout de même sérieusement entamée.
En revanche, le forfait mensuel de 98F par mois n'augmentera pas, même si le groupe a ajouté 200 francs de frais de dossiers pour tout abonnement souscrit après le 1er janvier 2001.
Contactée par AlloCiné, la direction d'UGC n'a pas souhaité s'exprimer sur le bilan de cette formule d'abonnement illimité.
FML