Rebondissement dans l'affaire Yamakasi : le tribunal de grande instance de Paris s'est prononcé en faveur de Leeloo Productions, la société de Luc Besson. La cour a donc confirmé la résiliation du contrat de réalisateur de Julien Séri à ses torts, et rejeté la requête des deux scénaristes concernant l'interdiction du film. Philippe Lyon, scénariste, et Julien Séri, coscénariste et réalisateur initial du film, tous deux licenciés en plein tournage, réclamaient de participer au montage du film, afin que la version définitive de l'oeuvre soit établie d'un commun accord.
Les relations entre Julien Séri, dont c'était le premier long métrage, et la société de production de Luc Besson étaient tendues. Le 24 juillet 2000, Julien Séri avait notifié dans une lettre à ses employeurs sa difficulté à respecter les délais impartis pour le tournage en raison des conditions météorologiques, de la présence de comédiens non professionnels et des multiples cascades à réaliser, et avait manifesté son intention "d'abandonner, si ses attentes n'étaient pas satisfaites, à savoir l'arrêt du tournage et la reprise totale du travail de préparation".
Licencié le 15 août, après avoir manqué une réunion importante, Julien Séri s'était alors engagé dans une bataille judiciaire pour exiger de participer au montage du film. S'estimant auteur du film pour les scènes qu'il avait filmées, et coauteur en tant que scénariste, il réclamait que la version définitive de l'oeuvre soit établie d'un commun accord. Le tribunal a estimé que le jeune réalisateur avait commis une faute professionnelle en n'assistant pas à la réunion du 14 août, alors qu'il avait déjà bénéficié de deux interruptions de tournage. De fait, la résiliation de son contrat de travail ne pouvait s'effectuer qu'à ses torts. Yamakasi, les samouraïs des temps modernes sortira sur les écrans mercredi prochain.
F.M.L.