Tensions entre DreamWorks et Universal. La société de production de Steven Spielberg, David Geffen et Jeffrey Katzenberg pourrait, en effet, rompre l'accord qui la lie depuis sa création en 1994 à Universal Pictures et donc au groupe Vivendi Universaldepuis le rachat des studios Universal par le groupe Vivendi en juillet dernier.
Selon les termes de cet accord, DreamWorks produit ses propres films en encaissant les recettes que ceux-ci engendrent sur le territoire américain alors qu'Universal vend et distribue les longs métrages DreamWorks à l'étranger et gère la commercialisation en vidéos de ces mêmes films. C'est ainsi qu'Universal a distribué des films à succès tels que American Beauty, Mon beau-père et moi, Presque célèbre et surtout le Gladiator de Ridley Scott qui vient de remporter cinq Oscars.
Or, l'accord entre DreamWorks et Universal touchant bientôt à sa fin, Steven Spielberg et ses partenaires pourraient bien se séparer d'Universal et se trouver un autre partenaire pour convoler en justes noces. Mécontent des sommes payées par Universal pour distribuer ses films, DreamWorks pourrait ne pas résister longtemps aux appels du pied de plus en plus pressants du groupe AOL Time Warner.
D'autres prétendants se seraient également manifestés, n'effrayant pas pour autant Pierre Lescure, directeur de la division cinéma de Vivendi Universal. "Le studio est aujourd'hui suffisamment fort pour que ce départ ne soit pas un drame national", a-t-il déclaré au quotidien La Tribune, avant d'ajouter que "lorsque les dirigeants de DreamWorks auront fait le tour de tous ceux soi-disant prêts à signer à n'importe quel prix, peut-être reviendront-ils nous voir". Selon Pierre Lescure, les menaces de DreamWorks de ne pas renouveler l'accord de partenariat avec Vivendi Universal tiendraient, en effet, du coup de bluff afin de faire monter les enchères au moment de débuter les négociations.
T.C. avec Variety