Il semblerait que la grande majorité des 5 722 votants de l'Académie des Oscars aime particulièrement les films de gladiateurs... Lors du vote, la logique a été respectée. Maximus, alias Russell Crowe, le gladiateur qui défia un empire, remporte une nouvelle victoire, cette fois au sein du Shrine auditorium de Los Angeles. Gladiator réalise une belle moisson de statuettes dorées. Par cinq fois, il a remporté l'Oscar, et fut ainsi sacré Meilleur film, Meilleur acteur, Meilleurs effets visuels, Meilleurs costumes et Meilleur son.
Filmé sur trois saisons, dans quatre pays, reconstituant la Rome antique avec de superbes effets visuels, Gladiator renoue surtout avec un genre oublié depuis 35 ans : le péplum. En vogue durant les années cinquante/soixante, ce genre cinématographique se caractérise par son cadre : l'Antiquité.
Nominé l'an dernier pour Révélations de Michael Mann, qui lui avait échappé de peu, c'est un Russell Crowe très ému qui a reçu très logiquement l'Oscar du Meilleur acteur pour le rôle de Maximus. L'acteur néo-zélandais, qui a débuté sa carrière de comédien à l'âge de six ans, en Australie, est désormais l'une des valeurs sûres d'Hollywood. Après avoir joué un négociateur dans L'Echange de Taylor Hackford, qui sortira en France le 4 avril prochain, il tournera, dès aujourd'hui, dans Beautiful Mind, le nouveau film de Ron Howard.
Enfin, côté business, Oscars aura rimé avec dollars. Gladiator, la superproduction au coût faramineux de 103 millions de dollars, a rapporté 186 millions de dollars sur le sol américain et 258 millions de dollars à l'étranger. Et ce n'est pas fini... DreamWorks et Universal, qui ont coproduit le film, peuvent donc être contents de ce lucratif investissement. Et pour terminer sur une note ludique, notons que, toujours côté dollars, les costumes de gladiateurs s'arrachent en ce moment à Hollywood. Le dernier chic est, en effet, d'arriver ainsi paré aux soirées privées du Tout-Hollywood. Le phénomène ne devrait pas tarder à traverser l'Atlantique...
F.M.L.