Plus les perspectives d'une grève des scénaristes se rapprochent, plus la tension monte à Hollywood, et plus les scénaristes en profitent pour augmenter leurs demandes. Dernier fait en date : l'apport, par la WGA, de précisions sur ces demandes concernant les mentions figurant aux génériques des films. C'est cet ensemble de propositions qui a suscité la colère des réalisateurs. Sans atteindre la guerre ouverte, le climat est tout de même tendu entre les deux syndicats.
Le litige, vieux d'une trentaine d'années, porte sur la mention "Un film de", qui figure au générique des films. Les scénaristes réclament que cette mention ne soit plus l'apanage exclusif des réalisateurs, mais aussi la leur. Ils estiment, en effet, être auteurs du film à part égale avec les réalisateurs. Dans le nouvel ensemble de mesures proposées par la Writer's Guild of America, les scénaristes voudraient limiter le nombre des réalisateurs qui l'utilisent à 20 %. Cette revendication figure au programme des négociations qu'ils ont avec les producteurs concernant le renouvellement de leur convention collective, qui arrive à échéance le 1er mai prochain.
Mais les réalisateurs ne sont pas du tout d'accord, et le font savoir. Dans une lettre en date du 12 mars dernier, Jack Shea, le président de la Director's Guild of America, explique à ses membres qu'il n'entend pas accepter une limitation arbitrairement donnée par un pourcentage. De plus, le président du Syndicat des réalisateurs américains a précisé que la WGA n'avait pas à se plaindre concernant les mentions figurant dans les génériques, puisque, pour les séries télévisées, seuls les scénaristes peuvent utiliser la mention "créée par". En d'autres termes, chacun sa mention...
F.M.L. d'après The Hollywood Reporter