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    Cinéma français et rentabilité

    "Taxi 2", "Harry un ami qui vous veut du bien", "Le Goût des autres" et "Jet Set" sont les films les plus rentables de l'année 2000.

    Quels ont été en 2000 les films français les plus rentables ? Selon Le Film Français, seuls 4 films ont rentabilisé leur budget lors de leur exploitation en salles. Voilà quels ont été les grands champions au box-office : Taxi 2 de Gérard Krawczyk a rapporté près de 3 fois son budget, Harry, un ami qui vous veut du bien, de Dominik Moll a rapporté quasiment deux fois plus qu'il n'a coûté, Le Goût des autres d'Agnès Jaoui et Jet Set de Fabien Onteniente.

    Comme le calcul de la rentabilité ne tient compte que des entrées en salles, et qu'aujourd'hui la plupart des films se rentabilisent sur les marchés secondaires, que sont l'exploitation en vidéo et les diffusions à la télévision, il est coutume de déclarer "rentables" les films qui atteignent les 25 % d'amortissement en salles. En 2000, 12 autres films, outre les 4 précédemment cités, ont gagné ce pari : Promenons-nous dans les bois de Lionel Delplanque, Ca ira mieux demain de Jeanne Labrune, Les Rivières pourpres de Mathieu Kassovitz, Comme un aimant de Kamle Saleh et Akhénaton, Meilleur espoir féminin de Gérard Jugnot, Merci pour le chocolat de Claude Chabrol, Ressources humaines de Laurent Cantet, Une femme d'extérieur de Christophe Blanc, La Parenthèse enchantée de Michel Spinosa, A l'attaque de Robert Guédiguian, et Les Blessures assassines de Jean-Pierre Denis. Hormis Les Rivières pourpres, ce sont de petits films au budget raisonnable, essentiellement autour de 20 millions de francs, qui ont rentabilisé leur coût.

    En revanche, les quelque 130 autres films français sortis en salles en 2000 ne sont pas rentables... Parmi eux, on trouve essentiellement les très grosses productions en costumes : Esther Kahn d'Arnaud Desplechin (4 % d'amortissement en salles), Le Roi danse de Gérard Corbiau (5,1 %), Vatel de Roland Joffé, qui n'a rentabilisé en salles que 5,1 % des 200 millions de francs qu'il a coûté, La Veuve de Saint-Pierre de Patrice Leconte (12,8 %) et Le Prince du Pacifique d'Alain Corneau (17,3 %). Enfin pour terminer, l'année 2001 s'annonce meilleure pour le cinéma français... qui s'en plaindrait ?

    F.M.L.

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