Mon compte
    Retour de la polémique "Baise-moi"

    "Baise-moi" revient dans les salons, et la polémique ressurgit : l'association Promouvoir dépose un nouveau recours au Conseil d'Etat.

    Baise-moi dans votre salon, voilà une invitation qui ne plaît pas à tout le monde ! L'annonce de la sortie en vidéo de Baise-moi, qui sera disponible à la location à partir du 1er février, a fait sortir de leurs gonds les défenseurs de l'ordre moral, qui fatalement en profitent pour relancer la campagne anti Baise-moi. Il fallait s'y attendre. A leur tête, le président de l'association familiale Promouvoir, André Bonnet. Pour information, ce même André Bonnet est candidat d'extrême droite à la mairie d'Avignon, sous l'étiquette du mouvement national républicain (MNR), dont le leader n'est autre que Bruno Mégret.

    André Bonnet vient donc d'agir, en déposant un recours auprès du Conseil d'Etat, demandant l'interdiction de la diffusion des cassettes vidéo de Baise-moi prévue à partir du 1er février. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que "le film est dépourvu de tout visa d'exploitation", a-t-il déclaré. Selon lui, "Le ministère de la Culture doit inscrire Baise-moi sur la liste des films pornographiques et faire savoir aux diffuseurs que cette inscription empêche toute diffusion de cassettes dans le circuit grand public". Si l'inscription sur la liste des films pornographiques peut paraître cohérente au regard de l'action déjà menée par les associations familiales, il semble cependant que M. Bonnet ne connaisse absolument pas le circuit d'exploitation des vidéos pornographiques. En effet, celles-ci sont tout à fait autorisées dans les vidéos-clubs de quartier, et ne sont pas cantonnées à une simple exploitation dans les sex-shops. Seule restriction : elles ne peuvent pas être louées aux mineurs.

    Pour mémoire, le décidément très procédurier André Bonnet était déjà à l'origine du recours posé devant cette même institution contre l'exploitation de Baise-moi en salles. Le Conseil d'Etat avait alors rendu une décision ordonnant le retrait du visa d'exploitation au film le 30 juin dernier, et ainsi mis fin à son exploitation. En sera-t-il de même pour l'exploitation en vidéo ? André Bonnet contre Baise-moi : deuxième round... Le Conseil d'Etat rendra sa décision le 30 janvier.

    F.M.L avec l'AFP

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top