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    Les auteurs de South Park censurés

    La chaîne Comedy central menace de modifier "That's my bush", nouvelle série animée des créateurs de "South Park", Trey Parker et Matt Stone.

    Les jumelles Jenna et Barbara Bush vues par les créateurs de South Park sont définitivement trop hot et trop choquantes pour les dirigeants de Comedy central.

    Trey Parker et Matt Stone, créateurs de la série la plus trash de ces dernières années, voient aujourd'hui leur nouveau show animé, That's my bush, mis sur la sellette. Au centre de cette censure, leur vision très mordante des jumelles du nouveau président américain.

    Les grands patrons de la chaîne de télévision Comedy central soutenaient positivement le projet des deux irrévérencieux et irrespectueux créateurs de South Park quand ils annonçaient, il y a tout juste un mois, que leur nouvelle série animée serait à la limite de la légalité. Présentant la vie de famille d'un président (forcément fictionnel) nommé Bush, ce nouveau programme laissait présager un portrait au vitriol de George W. Bush...

    Depuis, le président de la chaîne, Larry Divney, a changé son fusil d'épaule et n'hésite pas à parler de modification du scénario et des personnages imaginés par Trey Parker et Matt Stone. Leur projet de créer deux personnages de jumelles très chaudes et sexy et, sans doute, lesbiennes ou bisexuelles, basées officieusement sur les soeurs Bush, a finalement refroidi le big boss : mettre en scène de tels personnages serait, selon lui, peu convenable. Soit.

    Etrange réaction cependant, lorsque l'on sait que les deux jumelles sexy étaient déjà présentes dans le scénario original qui avait tant enthousiasmé les officiels de la chaîne. Première action politique et première censure de George W. Bush ? Larry Divney dément formellement une potentielle pression de la part du futur président (qui a tout de même, et c'est légitime, demandé de respecter la vie privée de ses filles), et met en avant la réception d'une centaine de mails de la part du public, dont soixante-quinze demandent de laisser les jumelles Bush tranquilles.

    Désormais, ces deux personnages sulfureux pourraient carrément disparaître de la série. "Il n'y aura aucune représentation péjorative des jumelles, si toutefois elles apparaissent dans le show", a annoncé le porte-parole de Comedy central, Tony Fox, précisant que les personnages avaient été inclus dans le scénario pour des raisons de casting mais qu'"il n'avait jamais été question de les représenter de cette façon".

    Le mois dernier, la direction de Comedy central mettait en avant le côté sexy des personnages en précisant qu'aucun caractère homosexuel ou bisexuel n'avait été évoqué. Le travail des deux graphistes était même loué positivement : "connaissant Matt et Trey, ce sera très provocateur et révélateur".

    Serait-ce finalement l'homosexualité ou la bisexualité qui a choqué le prude public américain et les patrons du network ? La question est posée.

    La sentence est donc tombée, les jumelles Bush ne seront sans doute pas égratignées par la verve impitoyable de Trey Parker et Matt Stone. Toutefois, That's my bush ne devrait pas voir son lancement (prévu pour le mois de mai) repoussé, dans la mesure où le choix des comédiens vocaux n'a pas été effectué et que les personnages peuvent tout à fait être coupés au montage. Définitivement ou jusqu'à un remaniement total ? L'avenir des "trash jumelles" est encore incertain...

    Une décision définitive devrait être prise dans les prochains jours, et la série pourrait donc voir disparaître ses deux éléments subversifs. Trey Parker et Matt Stone ont exprimé leur désaccord profond vis-à-vis de cette décision de Comedy central.

    Un désaccord nettement compréhensible lorsque l'on constate qu'aucune censure ne s'était attaquée au personnage de Saddam Hussein dans South Park, le film en 1998, qui présentait le dirigeant irakien sous un jour peu flatteur, à savoir un sado-masochiste cruel obsédé sexuel en ménage avec Satan. Preuve d'une censure à double vitesse au pays de l'Oncle Sam ?

    Y.S. avec The New York Post

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