United Artists, l'un des plus grands circuits d'exploitation américain, vient de perdre le procès que lui avait intenté les associations de défense des personnes handicapées. Motif : les salles du groupe n'offrent pas de bonnes conditions de projection aux personnes souffrant de handicaps, et notamment celles qui sont en fauteuil roulant. En effet, celles-ci doivent s'installer en dehors des rangées de sièges, et la plupart de ces "places" étant situées au pied de l'écran, les personnes doivent relever la tête pendant toute la durée du film, ce qui est extrêmement inconfortable.
Selon Bill Lee, assistant du procureur général en charge des droits civils, le problème est très sérieux. "Les personnes handicapées ne doivent pas subir de ségrégation et se retrouver aux plus mauvais sièges des salles, mais au contraire avoir accès à des sièges de qualité comparable à celle de ceux du reste du public." United Artists devra donc désormais garantir aux personnes en fauteuil une place d'une qualité de projection égale à celle de la meilleure moitié des sièges que compte la salle. Suite à sa décision, le groupe n'a pas fait de commentaire.
Le problème n'est pas nouveau. United Artists est, en effet, le troisième réseau de salles à se voir condamner par la justice américaine. En maintenant un tel niveau de pression, les associations de défense des droits des personnes handicapées espèrent ainsi faire prendre conscience aux exploitants de l'importance de cette question, afin qu'ils aménagent des rangées spéciales destinées à cette population.
F.M.L