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    Miramax supporter du cinéma français

    Harvey Weinstein, patron de Miramax, s'est déclaré en faveur d'un système de quotas visant à protéger les films français et européens.

    Harvey Weinstein, patron du studio "indépendant" Miramax, aurait-il la fibre francophile ?

    Lors d'une réception donnée en son honneur au consulat de France à New York, Harvey Weinstein s'est posé en ardent défenseur du cinéma français. Cela même alors qu'il venait d'être fait chevalier des Arts et Lettres, pour avoir aidé à consolider la position des films français à Hollywood. Miramax a, en effet, distribué de nombreux films français sur le territoire américain, tels Grosse Fatigue de Michel Blanc, La Reine Margot de Patrice Chéreau, ou encore Ridicule de Patrice Leconte.

    Le patron de Miramax, réputé pour son franc-parler, a appelé au protectionnisme pour les films européens sur leur territoire, "par tous les moyens possibles". Il a ensuite ajouté : " Je suis sûrement le seul dirigeant de studio à être en faveur du protectionnisme." Cette position pro-quotas ne doit pas être tellement du goût de la maison-mère de Miramax, à savoir Disney. La compagnie de Mickey tente, au contraire, de faire tomber toutes les barrières à l'exportation massive de films américains sur les marchés étrangers.

    A défaut de coller avec la politique de Disney, cette position d'Harvey Weinstein est, cependant, tout à fait cohérente avec le "label" Miramax, véritable OVNI dans l'industrie cinématographique américaine. La firme a, en effet, bâti sa renommée sur son travail autour des films Art et essai, quelle que soit leur origine : il est donc naturel qu'elle en défende la production. Plus les films européens auront d'espace pour s'exprimer à l'intérieur même de leur pays d'origine, moins ils subiront la suprématie américaine, et plus la production de ces pays sera dynamique. Naturellement, les films les plus brillants auront peut-être la chance d'être repérés par Miramax, la firme cherchant chaque année à décrocher les droits des "meilleurs" films indépendants, américains ou non. Ceci afin de disposer des droits de LA pépite qui leur permettra de décrocher le jackpot au box-office, comme ce fut le cas pour Le Projet Blair Witch, d'Eduardo Sanchez et Daniel Myrick, ou encore Trainspotting de Danny Boyle. C.Q.F.D.

    F.M.L d'après Variety

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