Littérature et cinéma font décidément très bon ménage sur la colline d'Hollywood. En 2000, les studios ont acquis 8% de droits littéraires de plus qu'en 1999. Cependant, le niveau d'il y a deux ans est loin d'être atteint puisque l'année 2000 accuse toujours un recul de 17% par rapport à 1998. Ce chiffre tient compte de toutes les formes littéraires, du roman à la BD, en passant par le scénario complet et les simples synopsis.
En ce qui concerne maintenant chaque type d'écrit, les évolutions diffèrent. Les studios ont acheté 35% d'ébauches de scénario en plus alors que dans le même temps, la part des scénarios achevés chutait de près de 19%. Il semblerait que la dernière tendance en matière d'écrit soit d'acheter une idée de projet, pour ensuite la modeler à sa sauce. Les studios préservent ainsi le contrôle du développement des scripts, et s'accordent un regard artistique total.
L'autre tendance, c'est le boom des oeuvres littéraires. Les options prises sont en hausse de 20%. Hollywood semble donc avoir fait le choix de la sécurité : en achetant les droits d'oeuvres qui ont déjà connu un succès de librairie, les studios minimisent les risques, à l'heure où les coûts de production sont de plus en plus élevés. C'est ainsi qu'après une "année John Irving" en 1999, qui a vu l'adaptation d'Une prière pour Owen (Simon Birch) et de L'Oeuvre de Dieu la part du diable, Hollywood a misé cette année sur la bande dessinée : X-Men, Superman, Ghost Rider et autres devraient assurer un minimum acceptable de spectateurs dans les salles.
F.M.L d'après The Hollywood Reporter