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    Incident raciste durant "Le secret"

    La projection du film "Le secret", qui conte la liaison entre une blanche et un noir, a été interrompue samedi par un incident de nature raciste.

    Un incident que l'on peut qualifier sans hésitation de raciste a interrompu la projection du film Le secret samedi soir, dans un cinéma de Montparnasse, Les Parnassiens. Au cours de la séance, plusieurs personnes ont lâché du gaz lacrymogène dans la salle avant de prendre la fuite. A la suite de cet incident, le film a du être interrompu et la salle évacuée. Sur place, la police a pu ramasser des tracts intitulés "Europe réveille-toi", signés par le GUD, un mouvement d'extrême droite.

    Le secret, réalisé par la française Virginie Wagon, met en scène la relation érotique et amoureuse qui s'établit entre une jeune mère (interprétée par Anne Coesens), blanche, et un danseur (Tony "Candyman" Todd), noir. Le film est à l'affiche depuis le début du mois de novembre.

    Si l'implication du GUD dans cet incident n'est pas prouvée, certains événements passés se rapprochent fortement de ce type d'incidents. En effet, il y a quelques années, le GUD s'était déjà attaqué à une oeuvre cinématographique. Le mouvement avait déjà organisé l'attaque d'un cinéma diffusant Tsahal de Claude Lanzman un film sur l'armée israëlienne.

    On pourrait croire à juste titre que les mouvements d'extrême droite violents ont disparu avec le temps. Pour beaucoup de gens, le GUD (Groupe Union Défense) n'était qu'un mouvement politique étudiant qui émergea à la fin des années soixante avant de retomber dans l'oubli pendant les années soixante-dix. Pourtant, trente ans plus tard, ce mouvement existe toujours et nous ramène soixante ans en arrière, vers le problème nazi. Rassemblant de nombreux skinheads, le GUD affiche aujourd'hui des valeurs très proches du fascisme et de l'antisémitisme et organise de nombreuses actions violentes (incendies, agressions,...).

    Le nouvel incident de samedi soir pourrait donc s'inscrire dans la stratégie de la violence menée par le GUD depuis la rentrée universitaire 1999/2000.

    Quoi qu'il en soit, la perpétuité de tels faits et de tels actes est véritablement surprenante à l'aube du 21ème siècle...

    Y.S. avec A.F.P

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