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    Tony Leung

    A l'occasion de la sortie de "In the Mood for Love", le comédien séducteur de Hong Kong, Tony Leung a accepté les questions de "Parole de Star"

    AlloCiné : Si vous n'aviez pas été dans la profession, qu'auriez-vous fait ?

    Tony Leung : C'est vraiment une question difficile... Je n'y ai jamais vraiment pensé ; j'ai tant de chance d'être acteur... Si je n'avais pas fait ça, je ne sais vraiment pas. D'ailleurs, c'est horrible et je ne veux même pas y penser. Peut-être chanteur.

    Mais, en fait, jouer est un moyen pour moi d'exprimer mes sentiments, car je n'arrive pas très bien à les exprimer dans ma vraie vie. Si je n'étais pas acteur, je crois que je trouverais un autre moyen de m'exprimer. Donc, je serais sûrement danseur ou chanteur... Oui, je chante un peu.

    Le premier film que vous ayiez vu sur grand écran ?

    Le premier film que j'ai vu, vous voulez dire quand j'étais enfant ? J'ai un très fort souvenir du film de Roman Polanski, Le Bal des Vampires qui était supposé être une comédie. Je m'en souviens très bien. Ma mère m'avait emmené voir ça au cinéma, et je crois que j'étais très jeune. Je ne me rappelle plus si je rigolais, si j'avais ou non compris l'histoire.

    Votre comédien de référence

    Il y en a vraiment beaucoup : Jack Nicholson, Robert de Niro, John Malkovich... J'adore leur travail, très différent les uns des autres. Je ne sais pas pourquoi je les aime, mais chaque fois qu'ils sont à l'affiche, j'ai envie d'aller les voir... Je les trouve intéressant, et ils captent vraiment mon attention.

    Votre meilleur souvenir

    La période quand j'étais enfant dans les années 60, à Hong Kong, qui est très proche de ce que vous allez voir dans In the Mood for Love. Cela me rappelle vraiment quelque chose qui me manque et qu'on a plus aujourd'hui. Quand j'étais petit, j'étais toujours content et j'ai vraiment adoré cette tranche de vie.

    Votre plus grand regret professionnel

    Je regrette d'avoir eu trop peu de temps à consacrer à ma mère. J'ai travaillé si dur que j'étais trop occupé. Et je crois que j'aurais du m'intéresser plus à eux. La famille, c'est plus important que de faire des films.

    La rencontre déterminante dans votre carrière

    Wong Kar-Wai. C'est vraiment lui, je crois, ma meilleure rencontre. Il fut un temps où j'en avais vraiment marre de mes performances, et j'avais envie d'arrêter de jouer. Cela fait dix ans ; je croyais que jamais je n'arriverai à faire mieux, et que ce n'était plus la peine de jouer.

    C'est à ce moment là que je l'ai rencontré. Il m'a demandé de jouer dans son deuxième projet, Nos années sauvages ; mais, malheureusement, ma copine a été kidnappée pendant le tournage. J'ai alors dit que je ne pouvais plus travailler, que je devais passer du temps avec elle. Il a donc pris d'autres acteurs, et quand j'ai vu le film, à la fin, j'ai repéré un plan où j'étais dans la dernière scène. J'étais choqué ; je me suis dit "Comment ai-je pu faire ça ?". Et je pense que c'est ce que j'ai fait de mieux dans ma carrière de comédien. Je n'ai pas la moindre idée comment j'ai pu faire ça, mais c'est sûrement grâce à Wong Kar-Wai. Il a su tirer le meilleur de moi-même. C'est une personne très importante dans ma carrière. C'est grâce à lui que je joue encore aujourd'hui...

    Si tout s'arrêtait...

    Je regretterais de ne pas avoir eu assez l'occasion de communiquer plus avec les gens. Faire des films est mon seul moyen de me confier aux gens. Je n'y arrive pas très bien dans la vraie vie.

    En résumé, "In the Mood for Love"...

    Je crois que mon personnage est quelqu'un de très compliqué et de contradictoire. Il a vraiment un côté très mauvais ; ses motivations sont très noires. Il veut prendre sa revanche, essaie de manipuler cette femme [Maggie Cheung NDLR], bien que ça soit très stupide. Mais, c'est aussi un être humain. C'est quelqu'un de très compliqué.

    Le Prix d'interprétation que vous avez reçu pour "In the Mood for Love" au dernier Festival de Cannes vous offre-t-il de nouvelles opportunités ?

    En fait, pas seulement depuis Cannes. Déjà avant, je recevais beaucoup de propositions différentes. J'en ai toujours beaucoup, mais je n'en ai pas encore trouvé une vraiment intéressante.

    Ce prix à Cannes ne m'a pas seulement donné des opportunités, mais aussi beaucoup de confiance dans mon travail. Ce qui est beaucoup plus important.

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