Lyon est la troisième ville de France et jusqu'à ces derniers temps, elle ne possédait qu'un seul multiplexe, géré par UGC. Or l'agglomération lyonnaise dispose d'un potentiel de spectateurs estimé à 7,5 millions pour l'année 2003. Il était donc urgent de penser à des infrastructures pour les accueillir. Ce sera chose faite avec l'implantation prochaine d'un multiplexe de 14 salles et 3800 fauteuil et d'une salle IMAX de 300 places, géré par le groupe Pathé, à Vaux-en-Velin/Villeurbanne.
En mai dernier, la communauté urbaine de Lyon, qui regroupe 55 communes, avait annoncé la mise en place d'un accord de partenariat avec les enseignes UGC et Pathé, afin de garantir leur installation sur la zone même de la communauté urbaine mais selon un plan d'aménagement architectural et urbain défini par elle.
Ce nouveau multiplexe Pathé, qui verra le jour d'ici fin 2002, est le premier exemple concret de ce partenariat. Il sera suivi d'un autre projet avec UGC, qui ouvrira un second complexe dans ce périmètre en 2004. Le protocole prévoit un encadrement précis de l'activité des multiplexes, notamment en ce qui concerne la tarification et le nombre de copies, afin de préserver au mieux les intérêts des cinémas indépendants.
Longtemps, la communauté urbaine a été réticente à développer l'implantation de multiplexes dans cette zone, en partie pour préserver le circuit indépendant. Mais à la fin de l'année 99, le groupe CGR avait annoncé l'implantation d'un multiplexe à seulement 100 mètres des zones administratives de la communauté urbaine : le groupe avait contourné le problème... En s'installant en dehors de la zone régie par la communauté, il ouvrait alors une brèche, qui risquait de s'étendre aux autres groupes. Ce qui n'aurait pas été très profitable pour la communauté urbaine et les 55 communes qu'elle compte... Désormais, les intérêts des uns comme des autres sont gérés par cet accord, qui est le premier du genre dans le domaine de l'exploitation cinématographique en France.
F.M.L avec AFP