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    Agnès Obadia

    A l'occasion de la sortie du film "Du Poil sous les Roses", une chronique sur l'adolescence, la réalisatrice Agnès Obadia se confie à son "Parole de Star".

    Si vous n'étiez pas réalisatrice, qu'auriez-vous fait ?

    Agnès Obadia : Je ne sais pas. Je crois que j'aurais fait un petit boulot, mais lequel je ne peux pas dire.

    Vous souvenez-vous du premier film que vous ayiez vu sur grand écran ?

    Oui, je crois que c'est Le livre de la jungle

    Votre réalisateur de référence

    J'en ai plusieurs, on va dire Nanni Moretti.

    Votre meilleur souvenir professionnel

    Mon meilleur souvenir professionnel, c'est la sortie de mon premier film, [Romaine sorti en 1997].

    Votre plus grand désir professionnel

    Faire un autre film.

    Votre film de chevet

    Je crois que c'est Jour de fête. Quand j'ai un petit coup de blues, je mets ce monument de Jacques Tati et je retrouve la bonne humeur.

    La rencontre déterminante de votre carrière

    Une rencontre avec un groupe de gens, il y a très longtemps et avec lesquels on a fondé une société de production.

    Si vous deviez arrêter le métier demain, qu'est-ce-que vous regretteriez le plus?

    Le travail en équipe, le plateau de tournage.

    Si vous deviez résumer "Du poil sous les roses"...

    Je dirais que c'est une comédie qui parle d'amour et de sexe.

    C'est l'histoire de deux jeunes personnages qui confondent un peu l'amour et le sexe : les turbulences de deux jeunes personnages, des turbulences amoureuses.

    Comment est né le projet ?

    Le projet est né en coréalisation, sans se connaître, Jean-Julien et moi, chacun dans notre tête. On s'est rencontré chez Margouric Production et on a parlé. Dès lors, on s'est rendu compte qu'on écrivait chacun de notre côté : un personnage féminin pour moi, et lui, un ado rebelle, de cet âge là, avec les mêmes préoccupations. Alors on s'est dit "Pourquoi ne pas le faire ensemble ?"

    Comment s'est passée cette coréalisation ?

    Très bien. Personne ne nous a obligé à la vivre. On l'a voulue, on l'a eue et heureusement ça s'est bien passé. C'est une expérience que j'aimerais bien revivre parce que c'est rare de travailler avec un autre réalisateur, de voir et de regarder le travail de l'autre et ne pas être uniquement centré sur sa propre mise en scène.

    On était chacun la mémoire de l'autre sur le tournage ; il y avait une véritable cohésion dans le travail qui était vraiment agréable. C'était une "chouette" expérience pour nous.

    Pourquoi avoir voulu aborder le thème des adolescents?

    Pourquoi ? je ne sais pas. Pour Julien, l'idée est partie de l'écriture ; pour moi, c'est parti travail sur un personnage, celui de Romaine, une espèce de grande adolescente, et j'ai voulu essayer sur un personnage plus jeune. Par rapport aux thèmes de la découverte et de l'amour, l'adolescence me paraissait être le bon âge, la période "bouillonnante".

    N'y a-t-il pas une part autobiographique?

    Non, pour moi ce n'est pas du tout autobiographique. C'était beaucoup plus calme que cela.

    Jean-Julien, lui, reprenait des choses qu'il disait. Comme ce qu'il avait écrit à une fille dans une lettre d'amour : "ton cul et ta chatte me plaisent" parce qu'il pensait que dire "je t'aime" était trop fleur bleue.

    Pour moi, c'était calme. J'avais beaucoup de questions mais j'étais beaucoup plus renfermée, plus timide, plus réservée que le personnage de Roudoudou qui est une espèce de feu follet, de bulldozer et qui a trop de questions. C'est une espèce de détective du monde car elle trouve que tout est trop vaste ; elle a envie de tout connaître, tout savoir.

    Quelle a été la part d'improvisation des comédiens ?

    Ca n'était pas vraiment possible d'improviser parce que tout était écrit. L'improvisation est venue de leur interprétation, mais pas dans les dialogues.

    Comment s'est fait le choix de Roudoudou?

    C'était un casting un peu sauvage, on a tapé un peu partout : dans les écoles, dans la rue... On a distribué des tracts ; puis elle est arrivée. Julie Durand, une espèce de petite bonne femme ; elle n'est pas ronde mais elle a des formes. Quand elle s'est mise à jouer le texte, c'était la meilleure de toutes celles qu'on avait vues. C'était elle, elle s'est imposée.

    L'ambiance du tournage ?

    Le tournage s'est bien passé. Il fallait tourner assez vite ; on a eu peu de temps pour faire le film. Nous étions en équipe réduite ; il y avait une harmonie entre tous. Tout le monde portait les caisses, une réelle énergie se dégageait. C'était vraiment agréable pour ça, on courait après le temps. On a tourné en 5 semaines.

    Pour vous que représente l'adolescence actuelle ?

    Je vais répondre comme Roudoudou : je ne sais pas.

    Que pensez vous de cette vague actuelle de films qui traitent du monde de l'adolescence ("Les autres filles", "Les filles ne savent pas nager", "Virgin Suicides"...) ?

    Chacun dans notre coin on a eu un peu les mêmes envies au même moment. Mais j'ai l'impression que ce n'est pas la première fois. Les gens ont à peu près les mêmes sujets ; ils parlent à peu près des mêmes choses.

    Votre prochain projet cinéma ?

    C'est en écriture, 50 pages. Je ne sais pas très bien encore où ça va ; j'ai envie de quelque chose d'un peu tragi-comique.

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