Un an après son lancement, Le Nouveau Cinéma, dernier né de la presse magazine cinéma grand public (dont la diffusion avoisinait les 90 000 exemplaires par numéro), fusionne avec le supplément télévision du Nouvel Observateur, TéléObs, pour devenir le TéléObs-Le Nouveau Cinéma.
A compter du 12 octobre, les lecteurs et autres cinéphiles retrouveront leur "feu" magazine, dirigé par Richard Cannavo, toutes les semaines dans le supplément du Nouvel Observateur, premier des hebdos français d'information, qui à l'occasion se rénove en présentant une formule rénovée et enrichie.
Dorénavant rebaptisé Télé Obs-Le Nouveau Cinéma, le supplément de 76 pages de "L'Obs" s'enrichit en proposant hebdomadairement un panorama complet du cinéma, de la télévision, de la vidéo et de l'espace numérique.
La fusion du Nouveau Cinéma avec le supplément télé du Nouvel Obs offrira un complément large et original du Septième Art. Pour Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, "Grâce à cette fusion, on veut que TéléObs devienne le magazine des nouvelles images, de toutes les images".
Le cinéma sera ainsi traité sur 25 à 30 pages toutes les semaines. Les lecteurs de l'ex-Nouveau Cinéma, dont la société éditrice était le Nouvel Observateur, n'ont pas à s'inquiéter de cette pseudo-disparition, puisqu'ils retrouveront leurs rubriques préférées (A l'affiche, Actus, Légende, Il y a un an, L'Enquête, les rubrique DVD, Musique et Médias et Le Nanar) et plumes habituelles (François Cannavo, Olivier Bonnard, Elodie Lepage, François Forestier, Marie-Elisabeth Rouchy, Alain Riou...), avec la même liberté de ton, l'esprit d'exigence, et le regard critique. Et toujours sans complaisance.
Bien que déçu à l'arrêt du titre, Richard Cannavo, rédacteur en chef de TéléObs-le Nouveau Cinéma, nous a expliqué cette fusion des deux titres par une "décision de stratégie du groupe", ceci afin de mettre tous les efforts, les énergies, les moyens financiers et les talents de la rédaction sur "le navire amiral" qu'est le Nouvel Observateur. Ainsi, donc pour enrichir l'image et le contenu de ce titre qui est leader sur le marché des hebdos français d'actualité, avec une diffusion moyenne de 460 000 exemplaires, et qui touche environ 2.5 millions de lecteurs (contre 2 millions pour son principal concurrent, L'Express).
Passer à un rythme hebdomadaire ne changera ni le rythme de travail ni la ligne éditoriale. La fusion permettra d'étoffer le contenu cinéma du Nouvel Observateur. La publication de Claude Perdriel, PDG, et de Jean Daniel, son directeur, s'est toujours historiquement intéressé au Septième Art. Mais, faute de place, la pagination est réduite souvent à quatre à cinq pages maximum dans la rubrique "culture". La fusion devrait donc être bénéfique. "Travailler avec synergie et en bonne intelligence avec Jérôme Garcin, chef du service culture du Nouvel Obs", tel est le leitmotiv de Richard Cannavo et de son équipe, qui ambitionnent de faire du magazine "la meilleure couverture hebdomadaire du cinéma et de l'image". La cible visée : les jeunes générations.
Avec ce changement (deux magazines en un seul), Le Nouvel Observateur souhaite dépasser les 500 000 exemplaires diffusés. Et toujours pour le même prix (20 francs).
L.B