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    Un film américain certifié Dogme 95

    "Amerikana", de James Merendino, est le quatrième film américain estampillé Dogme 95.

    Amerikana, de James Merendino, est le quatrième film américain à être estampillé Dogme 95. Après Julien Donkey Boy, d'Harmonie Korine, sorti en France le 6 septembre dernier, Chetzemoka's curse de Rick Schmidt et Camera de Rick Martini, ce film tourné en numérique vient d'obtenir le certificat tant convoité par le réalisateur. James Marendino espérait en effet s'amender des fautes commises lors de ses précédents films, par l'adoption de cette charte très chaste : "Je me sentais obligé de réaliser un film selon ces principes, parce que j'éprouvais une certaine honte d'avoir été superficiel et banal par le passé. J'espère que cette méthode pourra corriger certaines de ces erreurs."

    Tourné en seulement trois semaines et demi, Amerikana met en scène le voyage de deux amis à travers l'Amérique, de leur Dakota du Sud natal à Los Angeles. Le casting est composé de Michael Goorjan, qu'il avait déjà dirigé dans SLC Punk, et James Duval, l'un des acteurs fétiches du réalisateur déjanté Gregg Araki, pour lequel il a tourné The doom generation et Nowhere, les deux derniers épisodes de la trilogie Teen Apocalypse. Rappelons que le dogme a été lancé en 1995 à l'initiative des réalisateurs danois Thomas Vinterberg (Festen) et Lars von Trier (Les idiots). Cette méthode de réalisation impose des règles très strictes aux réalisateurs quant à la manière de tourner : tournage en décors naturels, son direct, caméra à l'épaule, film en couleur et en éclairage naturel, trucages interdits, action réelle, aucune manipulation temporelle ou géographique, absence de genre, format 35 mn (notons cependant qu'ont été certifiés "dogme" plusieurs films tournés en vidéo). Enfin le réalisateur ne se considère plus comme un artiste, et renonce à imposer sa marque ; il n'est pas crédité.

    Héritier de la Nouvelle Vague, dont il reprend certaines règles, le Dogme est encore plus radical, et entend épurer le cinéma, afin de "laisser la vie intérieure des personnages justifier l'intrigue". Issu du Danemark, le Dogme compte aujourd'hui une quinzaine de films de nationalités très diverses, et s'impose comme un courant cinématographique à part entière.

    F.M.L avec Variety

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