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    Le cinéma français s'exporte bien

    La part du cinéma français à l'étranger a doublé en 1999 : 26 millions de spectateurs étrangers ont apprécié les films français.

    Unifrance, l'organisme institutionnel chargé de promouvoir le cinéma français hors de nos frontières a communiqué jeudi dernier les résultats des films de langue française dans le monde. Avec 26 millions de spectateurs en 1999, contre seulement 13 millions en 1998, le cinéma français double ses entrées.

    L'Europe se trouve au centre de ce marché, puisque 82% de ces entrées réalisées par les films en langue française ont été enregistrées en Europe. Les bons résultats des films français s'expliquent en partie par le succès d'Astérix et Obélix contre César. Les aventures du petit gaulois ont réuni 12,91 millions de spectateurs en dehors de l'hexagone, soit quasiment la moitié des entrées. En Italie, en Allemagne et en Suisse, le film s'est classé parmi les dix meilleurs résultats de l'année. Outre Astérix, trois autres films ont réuni plus d'un million de spectateurs lors de leur exploitation hors de France : Le dîner de cons a fait 2,7 millions d'entrées sur 23 pays, Taxi a réuni 2,2 millions de spectateurs sur 7 pays, et La vie rêvée des anges a fait 1,3 millions d'entrées sur 28 pays.

    Ces résultats montrent que les films français sont tout à fait capables de trouver un public hors de l'hexagone. Si l'Europe reste le territoire le plus propice aux films français, de plus en plus de films français s'exportent hors du vieux continent, jusque parfois aux Etats-Unis, où 15 films français sont attendus cet automne. Sur les six premiers mois de l'année 2000, il y a d'ailleurs eu plus de sorties de films français aux Etats-Unis que sur toute l'année 2000, ce qui montre bien qu'un marché existe pour le cinéma français.

    Parallèlement, les coproductions françaises tournées en langue étrangère ont également bien marché en 1999. Jeanne d'Arc, le dernier film de Luc Besson, a été la locomotive, avec 5,6 millions de spectateurs dans 7 pays, mais Tout sur ma mère, de Pedro Almodovar, Central do Brasil, de Walter Salles et La neuvième porte, de Roman Polanski ont également participé à ces bons résultats. Au final, les coproductions françaises ont séduit 42 millions de spectateurs à travers le monde, ce qui porte leurs recettes estimées à 1,46 milliard de francs. La production française, nationale ou en coproduction internationale, ne manque pas de dynamisme, et a encore de beaux jours devant elle.

    F.M.L avec A.F.P

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