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    Bientôt le million pour Les rivières

    En une semaine, "Les rivières pourpres" a réalisé près d'un million d'entrées, et dope la part des films français.

    Film événement et très attendu, Les rivières pourpres a réalisé un score exceptionnel, puisqu'il totalise près d'un million d'entrés en une seule semaine d'exploitation. Ce très bon résultat démontre -si cela était encore nécessaire- qu'il faut définitivement compter sur Matthieu Kassovitz. Le réalisateur, disparu des plateaux depuis l'échec commercial d'Assassin(s), renoue ainsi avec le succès, après avoir été révélé par La Haine en 1995. Et permet à la part du cinéma français d'atteindre des sommets : en totalisant à lui tout seul 39% de part de marché, le film de Matthieu Kassovitz permet au cinéma français de représenter 44% des entrées de la semaine, contre 53% pour le cinéma américain. A titre de comparaison, la part annuelle du cinéma français n'est que de 30% contre 68 % pour le cinéma américain.

    Plus que de montrer le succès d'un film, le résultat des Rivières pourpres marque plutôt la continuité de l'intérêt du public pour la vague du "jeune cinéma français", de Jan Kounen à Luc Besson, en attendant prochainement Le pacte des loups, de Christophe Gans. Ces films sont en marge de la production "traditionnelle" française, qui, à l'exception des grosses comédies, se désintéressent globalement des recettes pour se focaliser sur l'intérêt artistique des long-métrages. A l'inverse, la "jeune génération" essaie de faire rimer art et business, en adoptant une conception "américaniste" de la production, mais sans pour autant renier la qualité esthétique des films, qui gardent une patte très européenne. Si le public français y trouve son compte, avec des films d'action, plus rythmés que la majorité de la production française actuelle, la question est maintenant de savoir si ces films parviendront à traverser l'Atlantique, et attirer le public américain vers cette nouvelle tendance qui se développe depuis une dizaine d'années dans le cinéma français.

    Nul doute en tout cas que leurs auteurs devraient attirer les studios européens actuellement en train de se monter : Luc Besson ne cachait pas vouloir retenir ces talents en Europe, et leur proposer des conditions de rêve, à savoir des budgets plus importants et en phase avec leurs ambitions, sans pour autant les brimer avec des contraintes telles que celles en vigueur à Hollywood.

    F.M.L avec l'AFP

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