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    William Friedkin

    A l'occasion de la sortie de "L'Enfer du devoir", le talentueux réalisateur William Friedkin se consacre à son "Parole de Star".

    AlloCiné : Si vous n'aviez pas été réalisateur, qu'auriez-vous fait ?

    William Friedkin : C'est vraiment dur à dire. J'aurais été probablement intéressé par le droit, mais je ne voulais pas aller à l'université. L'architecture ne m'aurait pas non plus déplu. Mais, je suis entré dans le cinéma assez jeune.

    Le premier film que vous ayez vu sur grand écran

    Le premier film que j'ai jamais vu s'appelait Rien qu'un coeur solitaire avec Cary Grant. J'étais très petit. Ma mère m'a emmené le voir dans un grand cinéma de notre quartier. Quand les lumières se sont baissées, les rideaux ouverts, soudain, j'ai vu des images sur l'écran. J'étais choqué. Je ne pouvais pas croire que cela se produirait. Ensuite, j'ai entendu du bruit venir de l'écran. J'ai alors commencé à hurler, à crier et à pleurer. Ils ont dû me sortir immédiatement de la salle. Il m'a fallu attendre quelques années plus tard pour que je puisse le voir.

    Votre réalisateur de référence

    Je n'ai pas particulièrement de favori, dans quelque catégorie que ce soit. Cela peut être des gens dont j'admire le travail de temps en temps... Un film qui m'a particulièrement influencé a été Citizen Kane. Mais, il y en a beaucoup d'autres. En particulier les films français des années soixante, ceux de la Nouvelle Vague.

    Votre meilleur souvenir professionnel

    J'ai beaucoup de souvenirs professionnels. Je pense que je devrais dire la soirée où j'ai remporté l'Oscar de Meilleur réalisateur pour French Connection, et ensuite quand le film a gagné la statuette en tant que meilleure réalisation. C'était un moment très rare et merveilleux.

    Votre plus grand désir professionnel

    Mon plus grand désir est de continuer à faire ce que je fais, mais surtout de m'améliorer, et non pas régresser, me déteriorer. J'espère cela possible.

    Votre film de chevet

    Mon film de chevet est incontestablement Citizen Kane.

    Quelle a été la rencontre déterminante dans votre carrière professionnelle ?

    La rencontre déterminante dans ma carrière a été celle avec un journaliste de Chicago, Francis Kathleen, qui m'a vraiment intéressé à la littérature. Je ne suis jamais allé à l'université et donc je n'ai jamais sérieusement lu. Jusqu'au jour où ce journaliste m'a donné le goût de la lecture. Pour cela, il a changé ma vie.

    Comment résumeriez-vous "L'Enfer du devoir" ?

    L'Enfer du devoir est vraiment un film sur l'amitié et la loyauté. Le propos du film raconte comment la bureaucratie autorise la marine ou les soldats à prendre des responsabilités pour des missions qui se sont mal passées et qui n'auraient jamais du être ordonnées. Ainsi, le film est anti-bureaucratique et anti-terroriste ; il est pro-humaniste.

    Qu'est-ce qui vous a plu dans cette relation entre les deux protagonistes, cette histoire d'amitié entre deux frères d'armes

    J'ai beaucoup aimé la relation entre les deux hommes. L'un avait sauvé la vie de l'autre au Vietnam. Quand ce dernier, trente ans plus tard, est accusé d'un massacre au Yemen, l'ex-sauveur, devenu un piètre avocat tentera de lui sauver la vie.

    J'ai pensé que c'était une situation merveilleuse, hautement inventive. Et deux grands rôles pour ces deux bons acteurs.

    Justement, parlez-nous de votre travail avec Samuel L. Jackson et Tommy Lee Jones ?

    Samuel L. Jackson et Tommy Lee Jones sont, à mes yeux, les deux meilleurs acteurs actuels aux Etats-Unis. Ce fut un véritable plaisir de bosser avec eux. De vrais professionnels. J'avais juste à me mettre en retrait, leur dire ce que j'allais tourner, et hop, je les regardais faire une bonne performance. Généralement, une seule prise de vue était suffisante.

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