Bonne nouvelle pour le cinéma français qui a manifestement la cote chez les spectateurs en ce moment. Selon un bilan tracé et rendu public mercredi par le Centre National de la Cinématographie, la fréquentation estivale des salles de cinéma ferait pencher la balance en faveur des productions de l'Hexagone. Sur la période du 28 juillet au 29 août, deux fois plus de spectateurs ont été voir des films français par rapport à l'an passé. Boostant ainsi la part de marché du cinéma français de 7,6% à 15,7%.
Si l'on est passé à 3,065 millions de spectateurs – contre 1,4 million en 1999 – c'est sans doute aussi dû au doublement du nombre de films à l'affiche. Cette année ce sont 42 long métrages français contre 22 l'an passé. Plus particulièrement encore ce succès du cinéma français est en grande partie à mettre sur le compte des trois sorties à succès de l'été. A commencer par Jet Set, qui a récolté plus de 1,8 millions d'entrées depuis sa sortie le 14 juin. Les Destinées Sentimentales d'Olivier Assayas ont attiré plus de 400.000 spectateurs. Et enfin le gros succès rencontré par Harry, un ami qui vous veut du bien et ses 750.000 entrées en deux semaines d'exploitation.
Côté américain, l'été aura été riche en grosses productions. Et c'est sans trop de surprise ni d'émoi que le cinéma d'outre-Atlantique voit sa part de marché gagner 3% par rapport à l'an dernier. Les chiffres sont bien éloignés de ceux du cinéma français : la part de marché du cinéma américain au mois d'août s'élève à 82,1% ! La progression est cependant intéressante puisque cette année ce ne sont que 38 productions américaines qui ont déboulées dans nos salles. En 99, ce sont 54 films américains qui avaient dû se partager les 79,1% de part de marché.
Ces deux bonnes progressions se sont tout naturellement faites au détriment des autres pays. Les productions étrangères autres qu'américaines voient leur nombre de spectateur diminuer dramatiquement. La part de marché du cinéma des autres pays tombe à 2,1%, alors qu'elle présentait un honorable 13,3% en 1999.
M.C.B. avec AFP