A Venise s'apprête a être organisée une réunion italo-américaine sur le cinéma. A cette occasion, plusieurs metteurs en scène transalpins ont signé un texte afin de protester contre la tenue de cette rencontre et pour dénoncer la "présence dominante" des "majors" américaines dans le cinéma italien.
Le texte a été lu par les représentants de l'ANAC, l'Association Nationale des Auteurs Cinématographiques.
L'ANAC peut être fière. Elle a en effet obtenu la signature de réalisateurs transalpins aussi prestigieux que Marco Bellochio ou Ettore Scola. Dans le fameux texte, elle estime que les "majors" du pays de l'Oncle Sam ont "contribué à réduire la présence du cinéma italien sur la marché national de 65 % dans les années 70 à 10-15 % actuellement". Une baisse importante qui peut légitimement expliquer le courroux de l'association.
Par ailleurs, cette même ANAC accuse les grandes sociétés américaines de "monopoliser la moitié du circuit italien de diffusion en tirant des centaines de copies d'un même film" et de forcer les exploitants à "projeter des dizaines de mauvais films en échange d'un film à succès". Pour l'association, ce sont les producteurs et distributeurs du cinéma américain indépendant qui devraient constituer leurs "interlocuteurs naturels" et non ceux des "majors".
C.C. avec AFP