L'affaire Myers-Universal est en train de devenir le nouveau feuilleton de l'été. Après avoir été attaqué en justice par Universal Pictures pour la rupture de contrat sur Dieter, Mike Myers intente à son tour un procès au studio. L'acteur accuse le studio d'agression, d'abus de procédure, d'atteinte à la vie privée. Myers demande 20 millions de dollars de dommages-intérêts au studio qui aurait cherché à obtenir par intimidation son retour sur le projet Dieter.
Apparemment, Universal aurait tenté de faire fléchir l'acteur en lui intentant dans un premier un temps un petit procès de forme. La tension est alors allée crescendo, jusqu'à se muer en harcèlement juridique et moral. C'est ainsi qu'un huissier s'est trouvé avec l'adresse personnelle de l'acteur, avec pour ordre de le suivre dans la rue – à pied et en voiture, de jour et de nuit – , ce qui constitue un délit en droit anglo-saxon.
Toute l'affaire a éclaté en juin. Universal a alors intenté un procès à Mike Myers pour rupture de contrat, après que celui-ci décide de ne pas interpréter le scénario de Dieter, qu'il juge inacceptable. Le comique était supposé écrire et interpréter cette histoire d'un animateur de télévision allemand à la recherche de son singe. Avec l'intention de démarrer le tournage en août, Universal n'a pas voulu accorder à Myers une nouvelle adaptation du scénario.
Pour le milieu juridique californien, cet imbroglio juridique est considéré comme "un exemple classique de placement de studio de cinéma... l'avidité au-dessus de l'intérêt artistique". En attendant qu'Universal attaque à son tour Myers pour poursuite abusive, on remarquera que le dédommagement réclamé par Myers équivaut au cachet qu'il aurait dû toucher pour jouer dans Dieter, 20 millions de dollars.
M.C.B. avec Variety