Le feuilleton Dieter vient de connaître son épilogue. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que celui-ci devrait laisser un goût bien amer à tous les fans de Mike Myers et du cinéma débridé en général. En effet, les studios Universal Pictures ont finalement pris la décision de mettre un terme à ce délirant projet qui devait, à l'origine, mettre en scène l'incontrôlable interprète d'Austin Powers.
Petit flash-back sur le drôle d'imbroglio entre Myers et Universal qui a mené à ce triste dénouement. Au départ, pas un nuage à l'horizon, l'acteur s'impliquant avec le studio pour jouer dans Dieter, film tiré du personnage qu'il a lui-même créé dans le Saturday Night Live. C'est même lui qui est chargé de l'écriture du scénario et d'une partie de la production. A ce stade du projet, pas le moindre problème donc, et la mise à l'écran de cette loufoquerie cinématographique se précise nettement. A l'époque, le sauveteur nageur David Hasselhoff se joint même à l'aventure.
Tout se gâte un peu plus tard lorsque Mike Myers annonce qu'il ne souhaite plus s'engager, jugeant le scénario "inexploitable". Dès lors, c'est l'escalade, Universal intentant un procès à l'acteur, réclamant des dommages et intérêts pour compenser les nombreuses dépenses déjà occasionnées. Myers, de son côté, n'a rien à se reprocher et est choqué de l'attitude du studio. En effet, le héros de Wayne's World dément catégoriquement avoir abandonné le projet. Il resterait même prêt à poursuivre l'aventure si le scénario était retouché.
Au final, malgré quelques négociations, aucun accord n'a été trouvé entre les deux parties. Et c'est sans réelle surprise que les studios Universal Pictures viennent donc de jeter l'éponge au stade de la pré-production du film, occasionnant ainsi le licenciement de 25 personnes.
Dieter, qui relatait les aventures d'un présentateur de talk-show allemand à la recherche de son singe, devait être tourné en 2001. Cette comédie tellement prometteuse ne se tournera finalement pas du tout, la faute à une malheureuse querelle interne. Quel dommage...
C.C.