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    Les téléfilms Arte en suspens

    La sortie en salles des téléfilms produits par Arte est suspendue, en attendant une décision commune avec les professionnels du cinéma.

    Quel point commun y a-t-il entre Marius et Jeannette (Robert Guédignan), Beau Travail (Claire Denis) et Ressources Humaines (Laurent Cantet) ? Ce sont tous des films produits par Arte, la chaîne de télévision franco-allemande, sortis sur grand écran peu de temps après leur passage par le petit.

    La pratique qui a permis à ces fleurons de la production française de faire leur apparition dans les salles obscures a été mise en suspens vendredi par la présidence de la chaîne.

    Jérôme Clément, président de La Sept-Arte, a choisi de suspendre la sortie en salles des téléfilms produits par Arte pour permettre aux professionnels du cinéma de prendre une décision commune sur les modalités de passage de téléfilms sur grand écran.

    Le 27 avril dernier M. Clément avait rencontré plusieurs associations de professionnels du cinéma et notamment la Société des réalisateurs de films (SRF), l' Association française des cinémas d'art et d'essai (Afcae) et l'Agence du cinéma indépendant pour sa distribution (ACID). Il les a invitées, avec les syndicats, à se réunir au Centre National de la Cinématographie afin d'adopter une position commune.

    En toute logique, cet accord devrait surtout fixer les délais de passage d'un média à l'autre, à l'instar de la chronologie qui régit déjà le passage de films cinématographiques dans le tube cathodique. Dans la mesure où il n'existe actuellement aucune règle pour ces pratiques, il est possible de sortir un téléfilm en salles le lendemain de sa diffusion à la télé. D'où une opposition entre ceux qui sont favorables à une offre variée de films, et ceux qui redoutent une diffusion trop rapide en salles.

    Sans doute afin d'éviter une trop vive polémique comme celle qui a récemment affecté la sortie de la carte UGC-illimité, La Sept-Arte a préféré suspendre toute sortie en salle jusqu'à ce que professionnels du 7e Art et de la télévision n'aient trouvé un accord. Une preuve de sagesse de la part de la chaîne qui fait effet de Petit Poucet avec ses 50 millions de francs investis annuellement dans une vingtaine de films, aux côtés de Canal + (867 MF) ou encore de France Télévision (200 MF).

    M.C.B.

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