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A quelques semaines de l'ouverture d'un des événements majeurs de l'année cinématographique – le Festival de Cannes – le Forum des Images de Paris a dévoilé mercredi 26 avril le secret qui planait sur la Quinzaine des réalisateurs. La 32ème édition de cette section parallèle du Festival présentera 25 films d'horizons divers. Et alors que le festival lui-même veillera à l'animation de la Croisette du 10 au 21 mai, la Quinzaine s'est modestement intercalée entre le 11 et le 19 mai.
La France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont représentés en force avec sept films pour l'Hexagone et trois films pour chaque pays anglo-saxons.
La production française est composée exclusivement de premières mondiales, aux commandes desquelles figurent des réalisateurs plus ou moins confirmés. Cuba Feliz, de Karim Dridi (Hors-jeu, Bye-bye) sera projeté aux côtés de Le secret, premier film de Virginie Wagon, qui avait collaboré à l'écriture du scénario de La vie rêvée des anges d'Erick Zonca. Ce sera également l'occasion de voir L'affaire Marcorelle, grand retour de Serge Le Péron après Laisse béton en 1984. Auxquels s'ajoutent La chambre obscure de Marie-Christine Questerbert (Les filles héréditaires), Tout va bien, on s'en va de Claude Mouriéras, Petite Chérie d'Anne Villacèque et Faites comme si on n'était pas là, d'Olivier Jahan, avec Emma de Caunes et Jérémie Rénier.
Le trio américain est formé de Downtown 81 de Edo Bertoglio, du premier film de Karyn Kusama Girlfight, présenté en première internationale, et de Shadow of the vampire (L'ombre du vampire). Ce film, signé E. Elias Merhige (Begotten), a pour sujet le tournage de Nosferatu le vampire, de F.W.von Murnau en 1922, en allant des disparitions de membres de l'équipe aux rapports entre le réalisateur et Schreck, qui joua Nosferatu.
La Grande-Bretagne enfin sera représentée par Dancer de Stephen Daldry, Purely Belter de Mark Herman (Les virtuoses) et Some voices de Simon Cellan Jones, avec Daniel Craig (La tranchée) et Kelly MacDonald (Trainspotting).
Les autres pays européens sélectionnés sont l'Allemagne, avec Die Unberührbare de Oskar Röhler (Latin Lover), la Hongrie, avec Werckmeister Harmoniak de Béla Tarr, la Belgique avec La captive de Chantal Akerman (Sud, Un divan à New York) et l'Italie pour la note latine avec, en première internationale, Pane e Tulipani de Silvio Soldini.
Enfin, aux côtés du film de la réalisatrice canadienne Guylaine Dionne Les fantômes des trois Madeleine et de Mallboy, de l'Australien Vincent Giarrusso figure un cheptel de productions plus exotiques.
On commence en douceur avec le film géorgien de Nana Djordjadze Summer or 27 missing kisses. Encore un peu plus à l'est on trouve Zamani baraye masti asbha (Un temps pour l'ivresse des chevaux), signé par l'Iranien Bahman Ghobadi. L'Extrême-Orient aura pour ambassadeurs le Japonais Masahiro Kobayashi (Koroshi – Film noir) et le Coréen Lee Chang-Dong, dont le film Peppermint Candy sera présenté en première internationale lors de cette Quinzaine qui sera aussi ensoleillée par la réalisation haïtienne Lumumba, signée Raoul Peck (Corps plongés, Desounen).
M.C.B.