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    MGM vs MGM

    Le célèbre studio hollywoodien, la MGM, attaque une société commerciale française d'Alpe d'Huez, la MGM, pour utilisation abusive de son sigle.

    Le lion rugissant sort ses griffes

    Hollywood attaque l'Alpe d'Huez. La prestigieuse major de la vallée d'Hollywood, la Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) a saisi le Tribunal de Grande Instance de Grenoble pour déposer plainte contre une société commerciale française. Objet du litige : ladite société basée à l'Alpe d'Huez utilise de façon abusive le sigle de notoriété mondiale du studio cinéma.

    En effet, Michel Vachez, propriétaire de la société MGM, détient plusieurs commerces dans la station de ski alpine de l'Alpe d'Huez. Reprenant les initiales des prénoms des membres fondateurs de l'entreprise familiale, la MGM (pour Michèle-Gaston-Michèle) des Alpes commercialise sa marque pour ses magasins d'articles de sports, de restauration et de location immobilière. Cette société fait valoir ses droits, en arguant qu'elle avait régulièrement déposé sa dénomination sociale en 1982 ; et qu'en 1993, elle l'a redéposée à nouveau, accompagnée du logo, deux lions, représentant son propre signe astral.

    Les conseils de la MGM d'Hollywood ne l'entendent pas de cette oreille. Ils réclament purement et simplement la déchéance des droits d'exploitation des marques déposées par son homonyme français. Selon eux, la confusion -flagrante (!)- est recherchée : la MGM à la française profite de la notoriété de la firme américaine et de son logo historique, le lion rugissant enrubanné de pellicules (symbole du trust vertical né en 1924 de la fusion de trois entités, la Metro Pictures Corporation, la Goldwyn Picture Corporation du magnat Randolph Hearst, et le producteur indépendant Louis B. Mayer) pour se faire un coup de pub, en totale contradiction avec les règles de la propriété industrielle. Déjà, en 1988 et 1993, les avocats de la Metro-Goldwyn-Mayer avaient tenté d'élever le conflit auprès de l'Institut National de la Propriété Industrielle – l'INPI. Celui-ci leur signifia à deux reprises une fin de non-recevoir. Le domaine d'activité des deux entreprises étant totalement distincts.

    Le pot de terre contre le pot de fer ? Jugement du Tribunal de Grenoble le 25 mai prochain.

    L.B avec A F P

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