Là-bas, mon pays a créé la surprise lors de sa présentation à Alger. Sa projection au Grand Rex de la capitale algérienne a totalisé 2.151 entrées le premier jour. Ce résultat exceptionnel et inattendu est un événement pour le cinéma français en Algérie.
Presque quarante ans après les accords d'Evian (1962), qui accordèrent l'indépendance à l'Algérie et provoquèrent le départ de la communauté pied-noir, cet intérêt pour le film d'Alexandre Arcady montre à quel point le lien tissé entre les communautés algériennes et françaises pendant les quelques 150 années de colonisation perdure.
Là-bas raconte l'histoire de Pierre Nivel, trente ans après son départ d'Algérie. Leïla, la femme qu'il aimait, l'appelle au secours : sa fille doit être mariée de force à un homme du GIA. Pierre devra alors se confronter à son passé, à son amour et à son pays perdu, dans un contexte de guerre civile.
En France, le film n'a réalisé un peu plus de 9.000 entrées sur Paris pour son premier jour d'exploitation. Bien qu'une concurrence difficile puisse expliquer ce résultat - Stuart Little, un dessin animé, A tombeau ouvert, le dernier Scorcese, et L'enfer du dimanche, d'Oliver Stone sortaient le même jour -, Là-bas obtient un score tout juste honorable.
F.M.L