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    Chirac défend le cinéma tricolore

    Jacques Chirac a plaidé en faveur de la promotion du cinéma européen face au géant américain, lors de l'ouverture du festival du film de Paris.

    Jacques Chirac s'est exprimé sur la délicate question de la concurrence entre les cinémas européens et américains à l'occasion d'une réception en l'honneur du festival du film de Paris. Lors de son discours, le Président a souhaité mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour faire la promotion d'un "cinéma européen dont le cinéma français serait le fer de lance".

    Jacques Chirac était entouré de la nouvelle ministre de la culture Catherine Tasca, du maire de Paris Jean Tiberi, de la présidente du festival du film de Paris Faye Dunaway, du président de l'Association du cinéma américain Jack Valenti et de l'actrice Rosanna Arquette.

    Devant cette assemblée prestigieuse, il a aussi dénoncé le "grand déséquilibre" existant entre les Etats-Unis où la part de marché du film européen n'est que de 3%, contre 60% pour le film américain en Europe.

    Loin de condamner l'affluence toujours plus grande du cinéma américain dans les salles françaises, le Président a insisté sur la nécessité pour le cinéma français et européen "d'inventer de nouveaux instruments". Il a aussi réaffirmer sa volonté de participer à la création d'une école de cinéma européenne "que Luc Besson appelle de ses voeux". Cette école devrait pouvoir établir "une liaison avec les écoles nationales comme la FEMIS et former de très nombreux professionnels du cinéma européen, notamment dans les domaines cruciaux du scénario et de la mise en scène".

    Jacques Chirac a présenté ses projets de politique culturelle européenne à l'heure où la France va assurer la présidence de l'Union Européenne (au deuxième semestre 2000). Le Président a estimé que la vitalité du cinéma français était liée à la conjoncture heureuse d'une force créatrice et d'un volonté politique. Cette dernière s'étant affirmée à travers un dispositif de soutien mis en place dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

    Tout au long de ce discours, le Président s'est aussi exprimé sur les technologies modernes et les risques encourus à leur égard par le cinéma. Il a souhaité que soit conduite une réflexion visant à "favoriser l'accès des films français aux grands réseaux de distribution et mieux équilibrer les moyens de promotion".

    La réception a eu lieu à la salle des fêtes de l'Elysée où le monde du Cinéma était largement représenté. Le producteur Daniel Toscan du Plantier était présent accompagné des comédiens Michèle Morgan, Annie Girardot, Line Renaud, Stéphane Freiss, Claudine Auger, Mimi Mathy, Michèle Laroque, Catherine Jacob, Hippolyte Girardot et bien d'autres. On pouvait compter parmi les artistes les réalisateurs Claude Lelouch, Gérard Oury, Pascal Thomas, Jean-Pierre Mocky et Daniel Thompson ainsi que l'écrivain Noëlle Chatelet.

    A.L.

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