Woody Harrelson vient de perdre la bataille qu'il avait engagée pour déterminer si le chanvre, devait comme le cannabis, être jugé comme un narcotique. La Cour Suprême du Kentucky a tranché en condamnant l'acteur américain à comparaître en justice.
Le héros de Tueurs nés et de Larry Flynt sera jugé au Lee County pour possession de marijuana. Harrelson avait planté quatre graines de chanvre en 1996 en ayant pris connaissance de la loi. Mais il comptait sur le fait que celle-ci reste ambiguë et ne fait pas explicitement la différence entre le chanvre (légal) et le cannabis (illégal).
La star a plaidé le caractère anti-constitutionnel de cette loi, qui ne fait pas de distinction entre deux plantes qui n'ont "rien à voir". Le chanvre ne contient qu'une partie infime de tétrahydrocannabinol (THC), connu comme étant la substance magique qui fait planer les fumeurs de joints.
"Le fait que le chanvre contienne moins de THC que le cannabis est une conséquence mineure" déclare le procureur Donald Wintersheimer, en soulignant que Woody Harrelson devrait revendiquer ses droits devant une assemblée plutôt qu'en cour de juistice.
Le procès intenté à Woody Harrelson pour possession de marijuana ne le conduira pas en prison et n'aura sans doute que des conséquences insignifiantes, mais l'acteur a tout de même voulu faire appel. Il a affirmé vouloir continuer à se battre. Son avocat, Charles Beal, a les mêmes convictions.
Dans son plaidoyer l'acteur a souligné l'utilité du chanvre, dans lequel il a déjà investi, pour la production de papier. Son argument majeur concernait la protection du patrimoine forestier américain, le chanvre contenant tout autant de cellulose que les arbres. Le Kentucky reste un terrain de choix pour défendre ce genre d'argument. Cet état a longtemps été le plus grand producteur de chanvre des Etats-Unis.
Les plus gros exploitants possédaient des fermes datant du 18ème siècle et fabriquaient des cordes ainsi que du matériel de sellerie. La plupart de ces fermiers ont dû fermer leur entreprises sous le coup de la loi de 1937, assimilant le chanvre à une substance illégale. Seuls quelques uns ont pu continuer leur production durant la Seconde Guerre mondiale, grâce à une licence fédérale.
A.L.
