Jacques Delmoly, chef de l'unité Médias de la Commission à Bruxelles, a annoncé qu'un budget de 400 millions d'euros répartis sur cinq ans serait mis à la disposition des secteurs cinématographiques et audiovisuels de l'Europe.
Le nouveau programme de soutien à l'industrie européenne des programmes à l'ère numérique doit être transmis au Conseil des ministres des Quinze le 16 mai puis au Parlement européen pour une adoption à l'automne 2000. L'entrée en vigueur de ce programme est prévue pour janvier 2001 d'après les précisions que Monsieur Delmoly a donné au cours du festival international de programmes audiovisuels.
Le budget dont il est question, représentant une somme de 400 millions d'euros, a subit une augmentation de 30% par rapport au précédent programme Média II. Il est prévu que 350 millions soient consacrés au développement et à la production, tandis que 50 millions restants seront affectés à la formation. Au même titre que Media II, Media Plus est un programme d'aide destiné à renforcer la compétitivité de l'industrie cinématographique, audiovisuelle et multimédia de l'Union européenne.
Il faudra que ce nouveau programme tienne compte de la révolution du multimédia qui a lieu actuellement dans le monde entier, sans oublier le bond qu'a connu le système numérique. Ce sont, tous les deux, des secteurs à forte croissance, on compte que celle-ci atteigne 70% en l'an 2005. Les contenus vont alors revêtir une importance considérable mais souffriront d'une augmentation du marché.
Il donnera la priorité à la circulation des oeuvres, circulation dite transnationale, qui les obligera de fait à être compétitives. Ce plan saura s'adapter aux évolutions du marché. Mais il vise aussi à former des professionnels de l'audiovisuel, et à développer des oeuvres et des entreprises, distribuer, commercialiser et promouvoir des compositions auprès des marchés et des festivals. Media Plus se propose d'augmenter l'effort que demande l'exportation des oeuvres vers des marchés extra-européens.
Parmi tous ces projets, un en particulier se destine aux chaînes thématiques. Ce dernier leur permettrait de faire l'acquisition de productions européennes plutôt que des d'autres produits bon marché, notamment américains. La Commission tient aussi compte des nouvelles possibilités de diffusion par les services de distribution en ligne. Le but final étant la promotion des oeuvres européennes et la diversification de la culture.
A.L.