Le travail a repris normalement ce lundi au complexe cinématographique Kinépolis (du groupe belge Bert) de Lomme, près de Lille, après six jours de grève pour réclamer une amélioration des conditions de travail et obtenir le respect de la convention collective du secteur cinéma.
La levée de la grève a été décidée dimanche soir. "On a obtenu des points d'avance par rapport à la convention collective et les conditions de travail" a déclaré à l'AFP Vincent Bourdon, délégué du personnel CGT, indiquant qu'environ "90%" des 170 employés avaient suivi le mouvement.
Les grévistes ont obtenu normalement une hausse de salaire de "7.44% pour tous les services hors projection", a précisé M. Bourdon, se félicitant de l'amélioration du climat social dans l'entreprise même si "les jours de grève ne seront pas payées". Toutefois, "il reste des points litigieux" à négocier, notamment les salaires des projectionnistes et la formation du personnel en matière de sécurité. Les projectionnistes qualifiés devraient obtenir «une hausse de salaires de 10.2%».
Le mouvement de protestations des grévistes a démarré mardi dernier. Malgré l'arrêt de travail des projectionnistes, les séances n'ont pas été annulées, puisque ce sont les cadres non grévistes qui ont pris le relais pour faire tourner les 24 salles de ce vaste château cinématographique, niché en périphérie de Lille.
Vendredi, saisi en référé par la direction du complexe, le Tribunal de Grande Instance de Lille a rendu une ordonnance qui "interdit au personnel en grève (...) toute entrave à la libre circulation tant à l'entrée qu'à la sortie des locaux" et prévoit une astreinte de 3 000 francs par infraction constatée. La direction reprochait aux grévistes des intrusions dans les salles et locaux techniques du cinéma, et des distributions de tracts hostiles. A F P