Starwarsmania : oui, mais !
Record or not record ? La question hantait les esprits de tous les professionnels du cinéma : La Menace Fantôme, le nouvel opus de la série intergalactique de George Lucas, allait-il connaître le même raz-de-marée qu'outre-Atlantique ?
L'engouement n'a été que relatif. Pour la première journée d'exploitation mercredi en France, il a réalisé le meilleur démarrage de l'année. Sur 793 copies, 450.531 spectateurs se sont intéressés aux aventures du jeune Anakin Skywalker et des chevaliers Jedi.
Et 91.222 entrées sur les 63 salles parisiennes, terrassant les 85.000 entrées de Rambo 2 (1985), précédent record parisien.
Les Lucasseries ont trusté le box-office du mercredi, puisqu'ils prennent 68% de parts de marché, reléguant très loin ses adversaires du jour (Extension du domaine de la lutte ou Swamp).
Cependant, les Jedi battent que d'un fil de cheveux d'Astérix, puisque le dernier record au box-office était détenu par les gauloiseries de Astérix et Obélix (de Claude Zidi) qui avait attiré 446.724 spectateurs le 3 février dernier pour un nombre légèrement inférieur de copies (780).
Lui-même qui avait vaincu le record de Les Visiteurs 2 : les couloirs du temps, qui avaient suscité la curiosité de 427.291 spectateurs le 11 février 98 (avec 612 copies).
La ferveur pour Star Wars : Episode 1 avait commencé dans la nuit du mardi au mercredi, où 113.075 inconditionnels, dont quelques uns drapés dans les costumes de leurs héros favoris, ont rempli les 409 salles obscures françaises qui ont projeté le long métrage dès minuit. En Ile-de-France, le film a drainé 24.633 fans sur les 43 salles. De grandes salles parisiennes, comme le Max Linder ou le Grand Rex, sur les grands boulevards, ont même organisé des séances à 3h et 6h du matin, ce qui est très exceptionnel. Et continueront d'en faire autant, durant les deux prochains week-ends d'exploitations (avec des horaires à minuit, 2h45, 5h35, 8h20 et 11h).
Les séances du mercredi soir ont généralement été jouées à guichets fermés. Toutefois, des directeurs de salles ont souligné que le taux de remplissage n'était pas au maximum, pour certaines séances, comme celles de l'après-midi, où des sièges étaient disponibles dans bon nombre de cinémas.
Les spectateurs ont-ils eu peur d'une affluence record et de se voir refouler aux caisses, préférant reporter leurs déplacements ? Ou l'hystérique battage médiatique a refroidi leurs ardeurs ?
Les exploitants ne veulent pas tirer un bilan hâtif, et établir une comparaison avec Titanic, film record de tous les temps. "Ce dernier a été très fort pendant très longtemps, le film s'est très bien maintenu".
Les paris sont ouverts pour savoir si les 9 millions de Obélix et Astérix contre César seront battus. La bataille ne fait que commencer. Va-t-elle durer, sachant qu'un autre mastodonte est attendu le 27 octobre prochain sur les écrans : le Jeanne d'Arc de Besson. A moins qu'un outsider psychédélique (Austin Powers 2) ne vienne mettre tout le monde d'accord. L.B avec AFP