La Menace Fantôme a débarqué...

Massive attaque des Parisiens pour les premières séances nocturnes de La Menace Fantôme. Tour d'horizons et premières réactions. AlloCiné vous raconte

18h00, H-6, UGC Normandie, Champs-Elysées. Un Dark Maul égaré sur la plus belle avenue du monde, au milieu de touristes japonais et hommes d'affaires en goguettes. On est bien loin des fanatiques américains qui campaient depuis plusieurs semaines devant les cinémas pour obtenir le précieux sésame.

21h00, H-3, Parc des Princes : Maître Yoda, supporter n°1 du PSG : "Ton public est ta force, vaincre tu dois" peut-on lire sur des banderoles déployées pour soutenir leur équipe qui joue contre Marseille. (La force n'était pas avec eux, défaite 0-2).

22h00, H-2, Max Linder Panorama, Grands Boulevards. Une queue timide se forme à l'extérieur, alors que quelques privilégiés profitent du cercle VIP (open bar et cadeaux de bienvenue), le tout sur fond de musique techno assourdissante. Plusieurs équipes de télévision (Exclusif pour TF1 notamment) restent sur leur faim devant l'absence préjudiciable de personnalités.

22h50, H- 1h10, Grand Rex, plus loin sur les Grands Boulevards. La foule est plus compacte ; la file s'étend sur une centaine de mètres. Elle est impatiente. Certains ont revêtu les habits de leurs héros préférés. Comme Ludovic (23 ans) en Qui-Gon Jinn, qui a déjà vu 27 fois le film en Irlande. Ou Elise, 19 ans, grimée en Reine Amidala. Toutes les générations sont représentées. Un quadragénaire, fan de la première heure, emmène son fils, Ben 5 ans, en parfait Anakin Skywalker, au bras de sa sœur, Mélanie, 8 ans, représentant la Reine des Naboo. Un couple qui fait sensation.

Pour faire patienter le public, des combats de sabre s'improvisent entre les méchants de La Force Obscure et les chevaliers Jedi. Et pour bien faire les choses, des Chupa Chups collectors sont distribuées par des répliques vivantes des personnages de Lucas (même R2-D2 était présent).

23h50, H-15 minutes, Paramount Opéra. A l'ouverture des portes, une foule se presse vers les deux escalators pour avoir les meilleures places et profiter du Dolby Surround de la salle. Une fois installés, pop corn à portée de main, les spectateurs se désintéressent totalement des pubs et bandes annonces. Mais, la magie opère immédiatement lorsqu'un sabre laser surgit du public et que le logo Lucasfilm envahit le grand écran. Hurlements, sifflements, applaudissements sont de concert. La Menace Fantôme commence...

23h55, H-6 minutes, Max Linder. L'ambiance devient de plus en plus électrique. Des avions de papiers s'envolent du premier et deuxième étage, sous les applaudissements de la foule, pour atterrir sur les privilégiés installés à l'orchestre. Face à l'hystérie grandissante, Alban Sauvanet tente une héroïque présentation de son magazine Synopsis (partenaire de cette projection). Il quittera finalement la salle après une salve de sifflets tonitruants sans pouvoir placer un seul mot. "Dans trois minutes, vous serez les premiers à voir Star Wars", annonce l'organisatrice, plus sûre de son succès. Hurlement de la foule. La lumière s'atténue pour laisser enfin la place au spectacle...

2h20, Grand Rex. L'euphorie gagne le boulevard Poissonnière. Les premiers spectateurs sortent, ravis d'avoir vu, pour certains, "LE film du siècle", pour d'autres "un film sympa, sans plus". Les points de vue convergent pour reconnaître la faiblesse du scénario, mais saluent les effets spéciaux numériques, dernier cri.

Pour Christophe, Pascal et Gilles, puristes dans l'âme, le voyage intergalactique s'est très bien passé, et ils comptent poursuivre l'aventure à la séance de 11 heures ce matin à Disneyland Paris. Tout comme Ludo, le chevalier Qui-Gon Jinn, qui repartira pour une énième projection d'"un film déjà culte" à 5h45.

Des groupes de discussion animés se sont improvisés sur le trottoir pour partager leurs ultimes émotions. Derrière eux, la file d'attente de la deuxième séance s'engouffre bruyamment dans le cinéma qui les accueille avec la même mise en scène.

A la surprise générale, rares sont les critiques acerbes de la part du public français. Seul un "Tout pour les yeux, rien pour la tête" nuance ce premier bilan positif. A vous de juger...

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