Le tiercé gagnant de l'été est : Titanic, La menace fantôme, et… le sixième sens ! Voilà bel et bien le nouvel outsider de l'année avec un palmarès très impressionnant.
Ce film, avec Bruce Willis, est le troisième film de l'histoire du cinéma à cumuler 4 week-ends d'affilé à 20 millions de dollars de recette par week-end.
Son jeune réalisateur indien, Night Shyalaman (qui a déjà réalisé Wide Awake et plus de 45 courts-métrages), n'en revenait pas lui-même quand, au lendemain du premier week-end, il a reçu les résultats : 26,7 millions de dollars !
Un record de plus puisque jamais un film n'avait atteint cette recette lors d'une première sortie au mois d'août. Le projet Blair Witch, quant à lui, conserve (pour l'instant) le record de rentabilité d'un film par rapport à son coût de production initial. Mais Le sixième sens s'offre tout de même le luxe de détrôner ainsi le film de Steven Spielberg : Il faut sauver le soldat Ryan.
Selon Exhibitor Relations, société spécialisée dans ce genre de statistiques, Le sixième sens a déjà réalisé 138,8 millions de dollars de chiffre d'affaire, et ce en 4 semaines.
Depuis le début du mois d'août vous avez pu suivre la saga de ce film sur Allocine, découvrant semaines après semaines l'ampleur de ce que l'on peut dès à présent décrire comme le phénomène sixième sens. L'histoire de ce film est une véritable saga.
Pourtant dès le début beaucoup de signes avant-coureurs laissaient présager un tel succès. Le scénario est efficace : il adapte une série télévisée américaine, méconnue du public européen, des années 70. Une sorte de pré-X-Files, où le héros (le Dr Crowe), interprété par Bruce Willis, est un psychologue pour enfants violentés. Un jour il est confronté à un enfant (Haley Joel Osment alias Forrest Gump junior) qui possède un sixième sens : il peut communiquer avec les morts et parler aux esprits.
Mais son succès tient non seulement du scénario (acheté dès la première lecture par les producteurs), mais également de la prestation de Bruce Willis, employé ici complètement à contre emploi de ses rôles virils habituels. Le succès de ce film ne devrait pas se ternir tout de suite, puisque la chaîne américaine ABC a déjà acheté les droits de diffusions télévisuels pour la somme record de 30 millions de dollars. Le réalisateur ne devrait plus se faire de soucis non plus quant à son avenir professionnel, on commence même à parler d'une suite.
Ce film désormais culte se ferra malheureusement un peu attendre en France. Il ne sortira a priori qu'en janvier 2000.
D'ici là, il ne faut espérer qu'une chose : que personne ne vous révèle la fin... A.D