En attendant la France...
Les fans européens piaffaient d'impatience. Les voilà, en partie, récompensés.
La Menace Fantôme n'est plus une illusion pour quelques pays du Vieux Continent, chanceux de projeter, depuis le début du mois d'août et avant la France, le dernier chapitre de la saga intergalactique de George Lucas.
La Norvège, la Suède, la Finlande, le Danemark, l'Autriche, l'Islande, l'Allemagne, l'Espagne, la Russie et même la Principauté d'Andorre et l'île de Malte sont ainsi, après le Royaume Uni où le film est sorti depuis le 16 juillet, les premiers pays européens à profiter de l'événement cinématographique le plus attendu de cette fin de siècle.
La frénésie qui avait accaparé les Etats-Unis il y a trois mois lors d'une sortie ultramédiatisée, semble avoir gagné aussi l'Europe, gonflant un peu plus les poches, déjà bien remplies, des producteurs.
Les sujets de sa Gracieuse Majesté ont ainsi été les premiers européens à découvrir les aventures du jeune Anakin Skywalker. En tête du box-office depuis un mois, le film a déjà ramassé plus de 65 millions de dollars.
L'Allemagne n'est pas en reste. Projetée sur mille écrans (un record outre-Rhin), le film démarre en trombe, avec 13,7 millions de dollars de recettes en seulement quatre jours d'exploitation. Avec un pic exceptionnel, le jeudi 19 août où 90% des entrées salles étaient consacrés à La Menace Fantôme.
L'Espagne succombe aussi à la folie. En trois jours et 4,2 millions de dollars, les amateurs ont rempli les salles ibériques à une vitesse supersonique. De même dans les pays nordiques : le million de dollars a été franchi au Danemark en à peine quatre jours sur un circuit de 54 salles ; un peu moins de 500 000 dollars pour le premier jour inaugural en Suède ; et 166 000 dollars pour les cinémas norvégiens lors du week-end du 20 août.
La Menace Fantôme sur la Place Rouge, c'est Tsar Wars ! Depuis son avant-première au dernier Festival International de Moscou, le film a rapporté environ 1,2 millions de dollars, à travers un circuit limité de 21 salles à travers tout le territoire russe. Il talonne la dernière œuvre du cinéaste maison Nikita Mikhalkov, Le Barbier de Sibérie, qui, depuis six mois, monopolise la tête du box-office.
Alors que le film a engrangé plus de 415 millions de dollars sur le seul continent nord-américain depuis le 19 mai dernier, une partie de l'Europe s'est mise en orbite autour de l'astre Lucas.
En France, le compte à rebours a commencé depuis longtemps. Nous ne sommes plus qu'à cinquante jours. Prenons notre mal en patience. C'est une vertu française. L.B